Développer l’usage des mobilités douces en entreprise constitue l’un des leviers les plus efficaces et les plus accessibles pour diminuer les émissions de gaz à effet serre en zones urbaines et participer au développement de villes durables et apaisées.

À l’échelle de la France, ce sont ainsi 74% des trajets domicile-travail qui sont encore effectués en voiture, d’après les chiffres de l’INSEE, qui affirme également que 60% des trajets domicile/travail qui font moins de 5 kilomètres (soit 15 minutes en vélo) sont effectués en voiture. Un constat qui s’applique aussi à de nombreux déplacements professionnels.

C’est pour répondre à cette problématique qu’on voit émerger de plus en plus d’initiatives qui visent à changer les mentalités dans le monde professionnel et à imposer petit à petit l’usage des mobilités douces en remplacement des véhicules de fonction et sur les trajets pendulaires. C’est notamment ce que propose la startup Starbolt, co-fondée en 2018 par Edouard Atger et Ugo Annicchiaricco.

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Une solution de mobilité durable pour les entreprises

Avec la location longue-durée de deux-roues électriques, Starbolt propose ainsi une solution de mobilité durable pour les entreprises qui souhaitent offrir à leurs salariés des actions concrètes pour réduire leur empreinte carbone. À la genèse de ce projet, différentes inspirations émanant de l’émergence du free-floating et des applications de MaaS (Mobility-as-a-service) afin d’accompagner au mieux ces acteurs autour de 4 types de services.

Starbolt propose ainsi une activité de conseil à ses clients « afin de bien identifier les dispositions légales et financières dont peuvent bénéficier les employeurs » précise Ugo Annicchiaricco, co-fondateur de la structure. Son activité principale, ensuite, est d’agir en tant qu’opérateur de mobilité auquel s’ajoute deux activités : de l’animation, « pour sensibiliser les divers acteurs d’une entreprise et les accompagner dans leur choix de mobilité plus douce » explique l’entrepreneur « ainsi qu’une activité d’aménagement pour rendre le parcours utilisateur le plus fluide possible et accorder de la visibilité aux initiatives ».

Contrairement à certains de ses concurrents qui se sont spécialisés uniquement sur la location de vélos de fonction ou de flottes de vélos d’entreprises, la startup propose une vision plus globale de la mobilité en proposant différents véhicules : vélos, trottinettes et scooters électriques. « Ce sont des véhicules qui sont tous faits en France ou en Europe » ajoute Ugo Annicchiaricco. « Tous les véhicules sont rechargeables sur une prise 220 volts classique, ce qui permet de ne pas être tributaire de la présence de bornes spécifiques. C’était un vrai sujet pour nous », confie l’entrepreneur. Les véhicules sont également livrés aux entreprises entièrement équipés (antivol, casques, rangements pour vélos) avec assurance et maintenance compris dans l’abonnement.

Enfin, Starbolt propose à ses clients une touche digitale à son service de location avec des véhicules connectés à une application, ce qui permet aux collaborateurs de l’entreprise de pouvoir réserver leurs véhicules et de les vérouiller/dévérouiller avec leur smartphone. Un back-office de gestion de flotte est également proposé aux entreprises.


Équiper 500 entreprises d’ici 2024

Présente dans tout l’Hexagone, la startup collabore pour le moment avec des acteurs tels que LVMH, Back Market, Alan ou encore au sein d’agences immobilières. Elle se donne pour objectif d’équiper près de 500 entreprises d’ici 2024 et envisage de se déployer à l’échelle européenne par la suite. Forte d’une équipe de 10 personnes, elle compte d’ailleurs opérer une grande phase de recrutement dans les semaines qui suivent pour doubler d’effectif cette année.

Starbolt s’inscrit ainsi dans une tendance forte qui consiste à développer les mobilités douces en entreprises, à l’instar de ce que proposent des acteurs comme Azfalte (qui vient d’ailleurs de racheter son concurrent ID Moving il y a quelques jours), Elocycle ou encore Bee.Cycle. Une tendance qui va d’ailleurs de pair avec des initiatives en faveur du vélo qui se manifestent, par exemple, à travers le dispositif « employeurs pro-vélo » ou par la mise en oeuvre du forfait mobilités durables inscrit dans la LOM (loi d’orientation des mobilités) votée en 2020.

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