Initialement, l’ONU avait prévu les objectifs du millénaire en 2000. Huit objectifs internationaux pour le développement. Approuvés par tous les pays du monde, ces huit objectifs ciblaient principalement des initiatives concernant la pauvreté, l’éducation ou encore l’égalité. Ce programme visait à un changement en 2015.
Or, rattrapé par les préoccupations environnementales et les problématiques liées au réchauffement climatique, les objectifs du millénaire se sont transformés en objectif de développement durable – ODD – tenant compte de l’environnement en plus des populations.
Depuis 2015, les pays membres de l’ONU ont signé les 17 objectifs de développement durable. Des mesures autant environnementales que sociétales et humanitaires, à appliquer à l’horizon 2030.
En plus d’être interdépendants, ces objectifs de développement durable sont adaptés à l’avancement de chaque pays. En effet, alors que certains doivent se concentrer sur l’éducation ou la lutte contre la pauvreté, d’autres tendent vers un modèle de production plus durable, le développement des énergies renouvelables ou encore une amélioration de nos systèmes agroalimentaires.
La résilience pour faire face au défi climatique
L’objectif 13 des objectifs de développement durable correspond à la lutte contre les changements climatiques et leurs répercussions en prenant des mesures d’urgence. L’urgence est un terme assez fort. Or, il est justement employé.
En effet, l’activité humaine a des répercussions dramatiques sur l’environnement (réchauffement des températures, fonte des glaces, augmentation du niveau de la mer ou encore amplification de certains phénomènes météorologiques). Or, si l’activité humaine et les phénomènes d’industrialisation et de mondialisation accentuent les changements climatiques, ils sont également les premiers secteurs à être impactés. En effet, les changements climatiques pourraient causer de nombreux dommages sur nos modes de vie. Ainsi, lutter contre le réchauffement climatique est autant une lutte environnementale que sociétale. Il est donc important de faire preuve de résilience. C’était déjà le sens du Développement Durable tel que défini en 1987 dans le rapport Bruntland.
Pour tendre vers ce modèle de résilience, l’ONU a donc fixé plusieurs cibles pour tenter de répondre au mieux à ce treizième ODD. Cet objectif doit principalement s’adapter selon les pays et l’incidence des changements climatiques sur ces derniers. En effet, si certains pays vont être davantage touchés par la montée des eaux, d’autres subiront des périodes de sécheresses accrues. D’autres encore ne seront pas aussi impactés.
Ainsi, pour que tous les pays s’engagent durablement pour la lutte contre les changements climatiques, chacun doit adapter les mesures en fonction de la situation. En ce sens, l’ONU prévoit de les aider grâce à différentes cibles :
Pourquoi lutter contre les changements climatiques ?
Si l’activité humaine est l’un des piliers des changements climatiques, ces derniers prennent différentes formes. En effet, les changements climatiques correspondent à tous les évènements notables et qui durent depuis plusieurs siècles. Causes et conséquences des changements climatiques, voici un état des lieux pour comprendre l’importance de l’ODD 13.
Quelles mesures pour tenter de répondre à l’ODD 13 ?
Il est alors essentiel de mettre en place diverses mesures pour essayer de lutter contre les changements climatiques. Du moins, tenter de réduire notre impact négatif sur l’environnement. Pour cela, toutes les mesures sont acceptables. Les États, les ONG, les entreprises et même les citoyens peuvent, à leur échelle, agir contre les changements. En voici quelques pistes pour agir directement sur les causes du réchauffement climatique.
Réduire la pollution et les émissions de gaz à effet de serre
Dans un premier temps, nous savons que les changements climatiques sont majoritairement dus à un phénomène : la pollution et les gaz à effet de serre. Omniprésents, autant dans l’industrie, que dans l’énergie ou les transports, il est alors intéressant d’appeler à une réduction des émissions polluantes.
Cela passe alors par de nouveaux comportements. Par exemple, nous savons que l’industrie la plus polluante concerne l’extraction des énergies fossiles. Or, se tourner vers des énergies bas-carbone voire renouvelables pourrait être une solution pour réduire les émissions polluantes en lien avec la production et la consommation d’énergie. En ce sens, l’ODD 13 est complémentaire de l’ODD 7 qui vise à garantir une énergie propre à un coût accessible.
Ainsi, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est l’une des meilleures actions pour lutter contre le réchauffement climatique mais elle est également un défi planétaire car elle transformerait une grande partie de nos modèles économiques. Les notions de sobriété, frugalité, ainsi que le recours à l’économie circulaire sont des solutions pour y parvenir.
Tendre vers des modes de consommation et de production durables
Dans un second temps, et toujours pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il nous faut repenser de fond en comble nos manières de produire. C’est par exemple ce qui est à l’oeuvre ces derniers mois dans l’industrie du textile, secteur fortement émetteur de CO2, mais également nocif pour l’environnement en raison des techniques de production (surconsommation d’eau, utilisation de produits chimiques…).
Afin de réduire ces impacts, il existe des alternatives concernant la production, comme la fabrication de vêtements à partir de matières durables à l’instar du lin. Mais l’avenir réside dans de nouveaux modes de production centrés sur l’écoconception afin de réduire en amont les émissions de CO2… mais aussi de penser, dès la conception d’un produit, à sa fin de vie. L’upcycling fait partie de ces grandes tendances émergentes, tout comme le reconditionné dans le domaine de l’électronique. C’est aussi grâce à la réparabilité et la lutte contre l’obsolescence programmée que doivent tendre nos activités industrielles.
Enfin, les pratiques de consommation devront elles aussi évoluer dans les années à venir. Le marché de la seconde main, le don, le troc, le fait-maison et la sobriété font partie de ces innovations sociales intéressantes pour y parvenir.
Privilégier les modes de déplacement doux
Enfin, repenser le transport s’avère une nécessité pour lutter contre les dérèglements climatiques. En effet, les transports – aériens, maritimes ou terrestres – consomment majoritairement des énergies fossiles et par conséquent sont très polluants.
Or, il existe de nombreuses façons d’agir afin de réduire l’impact environnemental de nos déplacements. Tout d’abord, il est intéressant de revoir les déplacements aériens. Par exemple, la crise du COVID-19 a accéléré, en France, les décisions concernant les vols intérieurs. Désormais, les alternatives ferroviaires seront à privilégier lors de certains trajets. De plus, l’un des modes de transport qui est le plus à repenser concerne les déplacements individuels et l’usage de la voiture.
Fortement plébiscitée, la voiture est l’un des facteurs majeurs de la pollution en milieu urbain, quelque soit les villes du monde. Il pourrait alors être intéressant de se pencher vers des mobilités plus durable voire développer les mobilité douces. Par exemple, la crise sanitaire et les conditions de déconfinement, notamment en France, semblent soulèvent de nouvelles solutions concernant les déplacements, et donne une accélération au le marché du vélo.
Finalement, pour lutter contre les changements climatiques, il existe une multitude de solutions. Bien entendu, tous les secteurs sont concernés – de l’agriculture au transport en passant par l’industrie. S’il paraît compliqué de révolutionner un mode de vie acquis depuis plusieurs siècles, toutes les initiatives sont intéressantes pour avancer vers des modèles plus durables.