Le programme de Développement Durable de l’ONU répond à un ensemble d’enjeux sociaux et environnementaux qui, via l’atteinte de 17 objectifs, doit nous permettre de dessiner le monde de demain. Ces Objectifs de Développement Durable – ou ODD – ont pour but d’offrir les perspectives d’un avenir viable autant pour la population mondiale que pour l’environnement.
Un des 17 objectifs concerne la gestion de l’énergie. La majorité de l’énergie produite et consommée sur terre provient de sources d’énergies fossiles. Par ailleurs, il y un véritable enjeu social et économique à électrifier le monde car un certain nombre de pays en développement disposent d’un accès précaire voire, n’ont aucun accès à l’électricité. Pour assurer une pérennité économique, sociale et environnementale, repenser le processus énergétique mondial s’avère donc une nécessité.
C’est pourquoi l’ONU s’engage à répondre a cet objectif avec 5 actions d’ici 2030 :
Développer les énergies bas carbone et l’accès à l’électricité
Pour répondre à ce 7e objectif de développement durable, de nombreuses innovations sont aujourd’hui disponibles afin de repenser notre production et notre consommation d’énergie.
Développer des réseaux électriques indépendants
Les mini-grids sont des mini réseaux électriques qui se développent notamment dans les espaces ruraux des pays d’Afrique ou d’Asie. Grâce à un système d’alimentation autonome, ces réseaux n’ont pas besoin d’être raccordés aux réseaux électriques nationaux. En extension, ces petites infrastructures pourraient fournir un accès à l’électricité à plus de 500 millions de personnes d’ici 2030. Ces mini réseaux électriques sécuriseraient alors l’accès à une source d’électricité moderne.
C’est aussi le cas du projet mené depuis 2017 à Ouessant afin d‘alimenter l’île grâce aux énergies renouvelables, en particulier ici grâce aux courants marins. Un projet qui, s’il est probant, permettrait d’envisager l’autonomie énergétique des petites iles et des états insulaires qui ne peuvent pas être raccordés aux réseaux continentaux.
Développer les énergies renouvelables
Pour garantir la transition énergétique, il nous faut également accroître la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial. En 2015, 17,5% de l’énergie consommée provenait de sources d’énergies renouvelables. Les plus utilisées sont les énergies solaires et éoliennes. En effet, les avancées technologiques ont permis, d’une part, d’en réduire le prix et, d’autre part, de les intégrer plus facilement sur les réseaux électriques existant.
Cependant, de plus en plus d’innovation voient le jour, et les sources d’énergies renouvelables se multiplient : des énergies marines renouvelables grâce aux hydroliennes,, le biométhane ou encore l’hydrogène… il existe de nombreuses alternatives aux énergies fossiles autant pour l’électricité que pour remplacer les carburants traditionnels.
Aujourd’hui ces infrastructures se développement énormément dans les pays développés et semblent la meilleure solution pour réduire la pollution, mais aussi les inégalités dans l’accès à l’électricité. Il existe également toute une mouvance qui se base sur les Low-Tech et l’Open-Source afin de rendre accessible ces solutions dans les pays en développement et favoriser l’accès de toutes et tous à l’énergie.
Réduire nos consommations d’énergie
Enfin, la réduction de nos consommations d’énergie – électricité et chauffage – doit être une priorité à mener en parallèle de la recherche de sources renouvelables ou bas-carbone.
Pour cela, il faut d’abord miser sur l’efficacité énergétique de nos bâtiments ainsi que de rénover les passoires thermiques qui impliquent d’énormes consommations, ce qui est d’ailleurs l’une des priorité du gouvernement dans le cadre de la Loi Énergie-Climat. On estime en France à 7 millions le nombre de passoires thermiques, soit 1/5ème de notre parc immobilier.
Enfin, la sobriété de nos usages est requise pour réduire efficacement la pollution liée à l’électricité. L’énergie est en effet un sujet très souvent abordé sur un angle productiviste, et notamment lorsqu’il s’agit de comparer les capacités entre différents modes de production. Il va pourtant de soi que la réduction drastique des consommations réduit de fait la production et, donc, les externalités négatives qui vont avec.