Omie & Cie est une startup française qui conçoit et commercialise des produits alimentaires durables. Il s’agit d’une marque alimentaire engagée pour une agriculture dite régénérative et dont la genèse répond à trois objectifs : aider à mieux consommer, participer au développement d’une agriculture vertueuse et mieux rémunérer les producteurs.

La startup s’inscrit ainsi dans une mission environnementale qui part de plusieurs constats. D’abord, celui que l’agriculture et l’alimentation sont responsables d’un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre. Ensuite, que le modèle agricole traditionnel – au-delà des émissions de gaz à effet de serre – est également responsable d’un appauvrissement des sols et de l’érosion de la biodiversité. Ensuite, que ce modèle exerce une pression significative sur les fournisseurs en matière de prix, ce qui entraîne automatiquement une baisse des revenus des producteurs et aggrave la situation de détresse dans le monde agricole.

C’est en novembre 2020 que Omie & Cie a lancé son concept avec de premières pré-ventes sur Ulule. Depuis, la startup compte une quarantaine de salariés et commence à se faire connaître sur le marché des épiceries et marketplaces de produits durables. Elle bénéficie notamment du savoir-faire d’une équipe dirigeante expérimentée autour de Coline Burland, Joséphine Bournonville, Benoît Del Basso et du serial entrepreneur Christian Jorge, connu pour avoir déjà co-fondé les startups Vestiaire Collective et Arianee.

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Le cap des 10 000 clients franchi

Concrètement, Omie & Cie fonctionne sur un modèle simple : elle crée des partenariats avec le monde agricole afin de développer des filières alimentaires durables autour de produits du quotidien : céréales, fruits, légumineuses, etc. L’idée est d’accompagner ensuite ces partenaires dans leur transition vers une agriculture régénérative. Ces filières (producteurs, mais aussi transformateurs) permettent à la marque de concevoir et de développer des produits alimentaires qu’elle commercialise en vente directe sur son site et son application mobile ainsi qu’auprès d’un écosystème de distributeurs (Decathlon, Potager City, Pour Le Climat…).

Avec près de 15 000 commandes en 2022, pour un chiffre d’affaires d’environ 1,3M€, elle compte, pour le moment, près de 260 produits qui sont commercialisés grâce à près de 300 producteurs et fabricants répartis sur le territoire français. Pour se démarquer, la jeune pousse joue d’ailleurs sur cet aspect local et circuit-court, mais aussi sur la transparence et la traçabilité afin de valoriser ses producteurs. Sur l’application mobile, par exemple, chaque produit est assorti d’un QR code qui permet de savoir d’où il vient, ce qu’il contient et comment il a été conçu.

En 2021, Omie & Cie avait levé 2,2M€ pour amorcer son développement, dont 500 000€ via le site Lita.co. L’entreprise souhaite aujourd’hui passer à l’étape supérieure avec un tour de table global d’environ 15 millions d’euros, réalisé en février 2023 via les fonds 2050 et XAnge, ainsi que des partenaires tels que Founders Future, le Crédit Agricole (via sa division Brie Picardie Expansion), Cookpad et 50 Partners Impact.

Un financement qui devrait permettre à la marque de recruter une trentaine de personnes d’ici fin 2024 pour étoffer son équipe et continuer de développer de nouvelles filières et de nouveaux produits. Elle devrait également investir en marketing afin de se faire davantage connaître du grand public.

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L’agriculture régénérative, qu’est-ce que c’est ?

L’agriculture régénérative, ou régénératrice, est un modèle agricole qui a pour vocation de restaurer les sols et les écosystèmes abîmés par plusieurs décennies d’agriculture intensive. Concrètement, c’est donc un modèle qui se base sur des pratiques bio (pas d’intrants de synthèse) et sur des pratiques agroécologiques : non-labour des sols, agroforesterie, diversification des cultures, etc.

En plus de mettre en place des partenariats solides avec les producteurs (notamment via des contrats à long-terme), Omie consacre 1% de son chiffre d’affaires à cette démarche pour pérenniser et faciliter la transition de ses partenaires agricoles vers ces pratiques durables. Elle travaille notamment avec l’association Pour une Agriculture du Vivant afin de l’aider sur ces sujets.

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