Vestiaire collective est une plateforme en ligne de dépôt-vente d’articles de luxe. Créée en 2009, le site de vente en ligne est à destination d’un public C2C. C’est-à-dire que les consommateurs s’échangent et se vendent des articles entre eux. L’objectif de cette initiative est de favoriser la seconde main.

Vestiaire collective est le résultat d’une problématique : « Pourquoi tant de pièces de mode de luxe sont-elles reléguées au fond de nos penderies ? Pourrait-il y avoir un moyen de prolonger leur durée de vie en les remettant en circulation ? ». Dix ans après sa création, l’entreprise se déploie aujourd’hui sur les marchés internationaux de la seconde main et vient de lever récemment 59 millions d’euros pour accélérer cette tendance.


La seconde main : nouvelle façon de consommer ?

Grâce à sa position de revente d’articles de luxe, Vestiaire collective s’inscrit sur le marché de la seconde-main et met en avant le caractère responsable et durable de la mode. En effet, la seconde-main apparait comme une alternative aux achats neufs. Particulièrement dans les articles de luxe. Partant du constat que, bien souvent, ces articles sont très peu utilisés. L’objectif de vestiaire collective est ainsi de lutter contre l’inactivité de ces pièces et favoriser leur recirculation afin, entre autres, de lisser leur empreinte environnementale.

Chaque semaine, ce sont ainsi plus de 25 000 articles qui sont mis en ligne par la communauté. Cela fait de Vestiaire collective l’un des référents en matière de revente de pièces de luxe. Grâce à ce statut, l’entreprise tente de faire bouger les lignes de la consommation du neuf vers les achats d’occasion. Une façon de réduire d’une part le coût de ses achats – particulièrement lorsqu’il s’agit du marché du luxe – mais également d’avoir un impact raisonné sur l’environnement. Réutiliser l’existant est en effet l’un des piliers de la nouvelle consommation, auprès de tendances comme le DIY et l’upcycling.

C’est l’une des caractéristiques de la mode responsable : minimiser son impact environnemental lors d’un achat vestimentaire. En effet, aujourd’hui des milliards de nouveaux vêtements sont produits tandis que des milliers finissent par être détruits. Les initiatives en faveur de la mode responsable sont alors efficaces pour lutter contre les effets néfastes de la fast fashion sur l’environnement. De nombreuses marques l’ont d’ailleurs compris en récupérant des matières premières de toutes sortes pour en faire de nouveaux produits.


Vestiaire collective se développe à l’international

Si l’activité de Vestiaire Collective a débuté en France, elle s’est fortement étendue et continue de le faire. Grâce à des levées de fonds successives – 33 millions d’euros en 2015 ou encore 40 millions d’euros en 2019 – la plateforme s’ouvre à l’international. Aujourd’hui, elle compte environ 300 collaborateurs et des millions de membres actifs dans une cinquantaine de pays différents.

Concurrent du célèbre Vinted, l’entreprise souhaite désormais parfaire son activité et consolider sa présence à l’international. Dans cette optique, Vestiaire collective a récemment réalisé une nouvelle levée de fonds de 59 millions d’euros. Cette fois l’entreprise souhaite développer son marché asiatique autour de la Corée ou du Japon, ainsi que renfoncer sa place sur le marché Américain. De quoi devenir un des leaders sur le marché international de la seconde main et de la mode responsable.

Une trajectoire qui rappelle celle de Backmarket, leader sur le marché des produits électroniques reconditionnés, et qui prouve à nouveau que les entreprises françaises ont un véritable rôle à jouer – aussi à l’international – dans la transition écologique.

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