Clip-it est un jeu d’assemblage créatif pour enfants, qui permet de créer des formes en « clipsant » entre elles des bouchons de bouteilles en plastique. Ludique et durable, il a la particularité d’être à 90% surcyclé et peu onéreux puisque n’importe quel bouchon en plastique récupéré à la maison permet d’agrandir la collection. Remarqué lors d’un concours de design européen sur la valorisation des déchets, puis médaillé de bronze au concours Lépine en 2016, Clip-it a été le point de départ de l’entreprise Waste Is More, créée dans la foulée par ses inventeurs, Mathieu Collos et Cyril Rheims.
Enfin, Mathieu Collos nous explique le modèle de @clipit_officiel, des clips en plastique recyclé pour créer des œuvres en bouchons ♻️ #économiecirculaire #PactedeMilan #MUFPP @Montpellier3m @MtpMilanPact19 pic.twitter.com/nB8MVvO6Dg
— Waste Is More (@wasteismore) October 7, 2019
Ecoconception, design de produits et sensibilisation
Présentée comme un « laboratoire créatif », Waste Is More a donc vocation à « proposer des solutions de revalorisation des déchets par le conseil, le design & l’innovation ». L’entreprise est ainsi l’un des moteurs du développement de l’upcycling en France. Elle accompagne notamment de grandes marques autour de l’écoconception de produits. Entre autres collaborations, l’entreprise héraultaise est ainsi en partenariat avec les groupes Laïta et Danone, ou encore avec Heineken.
Waste Is More porte aussi des actions de sensibilisation au tri des déchets. En particulier via le projet Tri Riders, un service de mobilité qui fonctionne sur un principe simple : un geste eco-citoyen = un trajet gratuit. Testé en bord de mer, il permettait de se déplacer à bord d’un véhicule électrique à condition d’avoir collecté au moins 4 déchets sur la plage. Enfin, grâce à leur background d’architectes, les fondateurs de Waste Is More proposent aussi dans leur éventail la conception et le design de produits autour du surcyclage. À l’image, par exemple, d’un pavillon réalisé à partir de guitares usagées pour le festival We Love Green.
Certifiée B-Corp, la jeune entreprise est ainsi l’un des piliers du développement de l’upcycling en France. Une tendance qui devrait continuer d’exploser au fur et à mesure que les principes de l’économie circulaire font leur chemin dans nos mentalités.
L’upcycling, grande tendance de l’économie circulaire
En effet, au même titre que le zéro-déchet s’ancre dans le débat public, la question des limites du recyclage est de plus en plus présente. Si elle constitue la « moins mauvaise des solutions » en matière de gestion des déchets, le recyclage ne peut pas être une finalité en soi. D’autant que tout ne se recycle pas. Ce qui était l’un des points de discussions ayant animé récemment les débats autour de la possible mise en place d’une consigne pour les bouteilles en plastique.
Et dès lors q’un produit n’est pas recyclable, par sa nature ou parce qu’aucune filière n’est en place, il faut donc trouver une solution pérenne pour éviter l’incinération ou l’enfouissement des déchets. En l’occurence, l’upcycling – ou surcyclage en français – est l’un des grandes tendances à suivre, au même titre que le reconditionnement des produits.
L’upcycling, c’est donc une manière de s’approprier un objet pour lui donner une nouvelle vie, plus « haut de gamme » et souvent très loin de sa première raison d’être. La plupart du temps, l’usage du produit d’origine est ainsi détourné. Un concept qu’on peut résumer avec l’adage « faire du neuf avec du vieux ». Entre autres exemples qui émergent sur ce créneau, on peut notamment citer le projet nantais Bâtho : un chantier naval d’un nouveau genre qui transforme de vieux bateaux en logements insolites ou en bureaux.