L’industrie de la mode est en pleine réinvention autour de pratiques durables. La semaine dernière, des marques comme le groupe ETAM ou Petit Bateau ont annoncé souscrire à douze engagements pour une mode plus responsable, à l’issue d’une consultation citoyenne organisée avec l’association Paris Good Fashion. L’année dernière, à l’occasion du G7, 32 entreprises du secteur de la mode avaient déjà signé un « fashion pact » afin d’engager la filière sur la route de la transition écologique.
En parallèle, des initiatives émergent pour attirer l’oeil des consommateurs sur des produits plus respectueux de la planète, à l’image de la startup ClearFashion et de son « Yuka de la mode« tandis que de jeunes marques de prêt-à-porter font de leur engagement écologique une raison d’être à part entière : 1083, Hopaal ou encore Faguo en sont de parfaits exemples.
Une autre tendance se fait petit à petit une place de choix dans nos dressings, c’est le marché de l’occasion et de la seconde main, en croissance de 12% par an en France, et boosté par le succès de plateformes et sites dont les plus connus sont Vinted ou LeBonCoin (mais il y en a beaucoup d’autres, on vous conseille de jeter un oeil à celles-ci). C’est d’ailleurs sur ce créneau que se positionne la jeune marque Il Était Plusieurs Fois, qui propose aux parents une alternative responsable pour les vêtements des touts petits.
Miser sur une expérience premium pour démocratiser la seconde main
Il était plusieurs fois est une entreprise créée à Nantes en 2016 par Marie de Longvilliers et Aude Viaud afin d’accompagner les jeunes parents à gérer les vêtements de leurs enfants lorsqu’ils sont très jeunes. « On est parties du constat personnel que vendre les vêtements de ses enfants, ou leur acheter des pièces de seconde main, ça peut être extrêmement chronophage. Avec Il était plusieurs fois, on a donc voulu simplifier la vie des parents » précisent les fondatrices.
Accompagnées par Imagination Machine, le Startup Studio Nantais de l’entrepreneur Rob Spiro, qui facilite le développement d’entreprises à impact social et environnemental, Il était plusieurs fois ne se positionne pas comme une plateforme de dépôt-vente ou d’occasion, mais comme un site « premium » offrant des pièces de seconde main dans un état impeccable avec une expérience d’achat digne d’un site de première main.
Pour cela, l’entreprise s’est dotée d’une charte de qualité très exigeante et s’occupe elle-même de la collecte et du tri des vêtements. « On propose aux parents de racheter l’intégralité du dessing de leurs enfants, et on fait ensuite le tri, la sélection, les photos, l’expédition » ajoute Aude Viaud, Directrice Générale de la marque.
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Un engagement solidaire avec le Secours Populaire
Grâce à un réseau d’ambassadrices et d’ambassadeurs, des collectes peuvent être réalisées à domicile à Nantes et à Paris, et peut-être demain dans d’autres villes françaises comme Lille, Toulouse ou Avignon. Sinon, c’est aux parents d’envoyer leurs vêtements à la marque.
Et pour les pièces qui ne correspondent pas à la charte qualité de la startup, ils sont ensuite redistribués à des associations. « On s’ancre dans une démarche solidaire en donnant au secours populaire, chaque mois, plus d’une tonne de vêtements pour des enfants qui en ont besoin ». De la même manière, Il était plusieurs fois s’ancre aussi dans une démarche environnementale. Outre la circularité grâce à la seconde main, l’entreprise expédie toutes ses commandes dans des emballages recyclables et recyclés.