Force est de constater que le marché de la seconde main est en progression constante depuis quelques années avec une croissance 20 fois plus rapide que celle du neuf. C’est une pratique qui séduit de plus en plus de clients accrocs au vintage et/ou soucieux d’une mode plus responsable. Notamment les jeunes qui représentent 70% de ces acheteurs.
Tant et si bien que les marques traditionnelles de prêt-à-porter voient leurs ventes de neuf diminuer au profit des alternatives de réemploi. Certaines réfléchissent donc à sauter le pas et à proposer des produits issus de ce nouveau secteur. Mais cela n’est pas toujours simple d’attaquer un marché – estimé à 36 milliards d’euros – quand on n’en connait pas ou peu les codes.
C’est pourquoi Faume a lancé son service clé en main dédié à l’occasion, en ayant pour ambition d’aider les marques à effectuer leur transition en faveur de la réparabilité et du réemploi du textile, et à développer cette nouvelle offre de seconde main.
La prise en charge de A à Z pour la gamme seconde main
C’est en 2020 que Faume a vu le jour à l’initiative d’Aymeric Déchin, Nicolas Viant, Lucas Patricot et Jocelyn Kerbouc’h. Ces derniers ont développé une solution en marque blanche qui allie technologie et logistique. La start up va ainsi créer un site dédié à la seconde main aux couleurs et à l’identité de la marque. Et gérer toute la logistique liée à cette gamme : de la collecte et du contrôle des produits, jusqu’à l’expédition finale en passant par l’authentification, la réparation et le nettoyage, et même le shooting des produits.
Les consommateurs peuvent renvoyer leurs produits et être gratifiés en retour d’un bon d’achat à faire valoir sur le site de la marque. En ce qui concerne l’authentification, la réparation et le nettoyage – qui sont les phases plus complexes – l’équipe de Faume propose son savoir-faire afin de redonner vie au vêtement si nécessaire, et le préparer à une seconde vie.
Lire aussi : 10 entreprises françaises qui mettent l’upcycling à l’honneur
Faume propose donc un service différent des marketplaces d’occasions entre particuliers comme Vestiaire Collective, puisque la start up va permettre aux marques d’étoffer leurs gammes proposées aux clients, de garder en interne la gestion de ce marché, et donc de mécaniquement booster leurs bénéfices. La satisfaction et la fidélisation client sont également au rendez-vous, la marque s’inscrivant dans cette tendance de changements de comportements. La startup a ainsi su séduire de belles références pour se lancer, comme Aigle, Isabel Marant ou encore Balzac.
Une récente levée de fonds de 2 millions d’euros
Mais elle ne compte pas s’arrêter là. Seulement un an après sa création, la startup envisage de se déployer à l’international via le démarchage de marques italiennes et américaines qui souhaitent suivre le modèle de leurs concurrents français. C’est d’ailleurs dans ce cadre que Faume a réalisé fin juin une levée de fonds de 2M€ auprès de Digital Venture et de Kima Ventures notamment, en vue de continuer à renforcer l’équipe et d’assurer la croissance de son activité.
La startup fait ainsi partie de ces nouveaux acteurs soucieux de faire changer les habitudes de consommation mais aussi de production et de commercialisation. D’autres solutions existent dont l’objectif est de participer à l’émergence de la mode responsable, que ce soit du côté des marques ou des consommateurs, à l’image des Apprêtés, une entreprise qui met en avant la location de vêtements pour faire face à la surconsommation.