Créée en 2012 à Brive-la-Gaillarde par Anthony Bugeat, Axioma est une entreprise qui conçoit des alternatives naturelles aux intrants de synthèse (pesticides, herbicides, insecticides). Ces produits de biocontrôle et de biostimulation sont conçus majoritairement grâce à des extraits de plantes, des extraits d’algues, des minéraux naturels ainsi que des protéines, biomolécules et acides aminés.

Ils ont pour objectif de favoriser l’enracinement des plantes ainsi que leur résistance aux stress abiotiques (gel, sécheresse), ou encore de stimuler la floraison et la fécondité des plants traités. Ces produits doivent permettre de compléter l’action des produits phytosanitaires utilisés en agriculture conventionnelle et, à terme, de les remplacer.

Ces dernières années, la startup française a franchi différentes étapes clés dans son développement : une première Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) obtenue en 2019 après 7 ans de R&D pour 4 produits ; suivi du lancement d’une unité de production en France en 2021, capable de produire 5 millions de litres chaque année. Fort de ces premiers succès, Axioma est entrée dans une phase de croissance à l’international en se focalisant notamment sur l’Amérique Latine, l’Amérique du Nord et l’Océanie.

C’est pour l’aider dans cette étape cruciale que la startup accueille à son capital le fonds VitiRev Innovation, piloté par les équipes de Demeter, ainsi que le fonds BNP Paribas Solar Impulse Venture Fund, fruit de la coopération entre BNP Paribas et la fondation Solar Impulse de Bertrand PICCARD, dans le cadre d’une levée de fonds de 15M€. Cela fait suite à une levée de fonds de 2,4M€ réalisée en janvier 2022 pour amorcer cette internationalisation.

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Un marché en plein essor ?

10 ans après sa création, Axioma poursuit donc sa route à l’International afin de développer à grande échelle ses solutions alternatives aux intrants de synthèse (pesticides, insecticides et désherbants) dont l’utilisation en agriculture conventionnelle est largement controversée. Axioma se positionne ainsi comme l’un des leaders dans le monde sur un marché prometteur qui devrait être appelé à se développer davantage dans les années à venir, et qui séduit les investisseurs.

En début d’année, c’est par exemple la startup Mycophyto qui avait annoncé une levée de fonds de plus de 4M€ pour industrialiser son travail sur les interactions entre différentes plantes et des champignons mycorhiziens afin de développer des solutions biologiques naturelles qui permettent de revitaliser les sols et d’accélérer le développement des plantes.

Entre autres initiatives sur ce sujet, on peut citer également le travail effectué par la startup Agriodor, qui se base sur les kairomones des plantes afin de développer des parfums répulsifs permettant d’éloigner les nuisibles des champs où, au contraire, de les piéger. Une manière, aussi, de réduire l’usage de certains produits phytosanitaires comme les néonicotinoïdes sans nuire au reste de la biodiversité. Un procédé biomimétique qu’on retrouve également au sein de la startup Cearitis, qui utilise également un signal olfactif pour éloigner certains insectes des exploitations d’oliviers.

Au total, les startups qui travaillent sur les problématiques de biocontrôle et de biostimulation, où qui mettent la technologie au service de la réduction de l’usage des pesticides, sont de plus en plus nombreuses. Si ce marché reste encore confidentiel, il existe déjà plus d’une dizaine d’entreprises prometteuses sur ces sujets à l’heure actuelle.

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