Parmi les différents types de déchets que nous produisons, les biodéchets devraient être les plus simples à valoriser, puisqu’ils peuvent et doivent retourner à la terre sous forme de compost quand ils ne sont pas valorisés par d’autres manières (via des poules, par exemple).

Le retard que nous avons pris sur le sujet est édifiant mais cela devrait changer puisqu’à partir de 2023, ils devront être traités à la source. Grandes et moyennes surfaces, commerces de bouche, fleuristes, restauration collective seront concernés, au même titre que les particuliers, notamment à travers la mise en place d’une collecte des biodéchets séparée par les services publics et/ou par la mise en place de composteurs publics et privés.

Certaines communes sont d’ailleurs déjà en avance sur le sujet. Depuis 2016, on dénombre plusieurs centaines de communes qui effectuent déjà une collecte séparée des biodéchets, comme cela se pratique dans plusieurs pays d’Europe comme l’Autriche et l’Allemagne.

C’est dans ce contexte qu’intervient Axibio, une entreprise qui vise à faciliter la gestion des biodéchets depuis le tri à la source jusqu’à sa valorisation.

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Une volonté de faire contribuer entreprises et particuliers

Axibio conçoit et commercialise des équipements de collecte et de traitement des déchets alimentaires à destination des particuliers, des collectivités locales et des entreprises. « On a pour vocation à être le maillon entre la poubelle des particuliers et des professionnels, et ceux qui ont besoin de ce qu’il y a dans ces poubelles, non pas sous forme de déchets mais de biomasse, c’est-à-dire les unités de méthanisation et les plateformes de compostage« , précise Pierre-André Gally, co-fondateur de la structure.

Et pour cela, l’entreprise travaille d’abord sur le fait de sensibiliser la population au tri des biodéchets en leur donnant l’envie de le faire. « La plupart des gens trient déjà leurs déchets, mais on ne nous explique jamais où vont nos déchets, ni si notre façon de trier est correcte, et c’est justement ce que nous proposons », ajoute l’entrepreneur.

Axibio propose également des contenants équipés de systèmes de contrôle d’accès afin que les ménages puissent jeter leurs déchets alimentaires et uniquement ces déchets-là après s’être identifiés. Le dispositif est également accompagné d’un outil digital sur lequel les collectivités locales et habitants peuvent prendre connaissance du poids des biodéchets de leurs foyers ainsi que l’équivalence énergétique et de composte qu’ils génèrent.

Une tonne de biodéchets équivaut, en moyenne, à 900kg de fertilisants organiques et 100m3 de biométhane capable de faire rouler une voiture sur 1 000km.

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Un bioséparateur pour éviter les erreurs de tri

Le principe est le même pour les professionnels, à la différence que ces derniers disposent d’un suivi plus régulier puisque dans la restauration collective, par exemple, le gaspillage alimentaire est beaucoup plus fréquent. Ainsi, ils sont à-même de visualiser la quantité de gaspillage qu’ils génèrent en une journée et de le rapporter au nombre de couverts. Ils sont également renseignés sur la collecte et peuvent assurer une gestion administrative et réglementaire digitalisée.

La collecte n’est cependant pas opérée par Axibio. Celle-ci accompagne seulement les services publics en charge pour les aider à gérer une collecte optimisée et les orienter vers les bons acteurs et les bons sites de valorisation.

Avant d’arriver à cette dernière étape la société propose un autre service. « Soit les biodéchets sont directement amenés aux sites de valorisation les plus proches, soit ils peuvent passer par un petit site intermédiaire équipé d’un équipement supplémentaire qu’on a développé, le bioséparateur. C’est un équipement qui va permettre d’évacuer les erreurs de tri et les déchets inertes, notamment tout ce qui est plastique et métaux« .

Grâce à cette technologie, la pâte finale acheminée aux sites de méthanisation ou de compostage comporte moins de 0,5% de déchets indésirables. L’entreprise propose ainsi aux grandes surfaces de gérer les flux d’invendus en séparant les emballages des produits alimentaires.

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