Stokelp est une place de marché dédiée aux industriels de l’agroalimentaire. La start up, fondée en 2021 par William Launay et Tanguy de Cottignies, permet aux professionnels de mieux valoriser et de mieux gérer les surstocks. Au sein d’une plateforme digitale, Stokelp fait se rencontrer des acheteurs et les industriels ayant besoin d’écouler leurs surplus de fruits et légumes, de produits de la mer, de viandes, de crémerie, etc. 

Ces derniers fixent eux même leurs prix (généralement 30 % moins chers que ceux du marché), et la transaction s’effectue. La jeune entreprise Stokelp joue le tiers de confiance en gérant l’aspect logistique et administratif – validation des annonces, sécurisation des transactions, transport et livraison.

“Les atouts de Stokelp sont multiples pour nos utilisateurs : réduction du gaspillage alimentaire, diminution des pertes, optimisation des achats et renforcement de leurs démarches RSE, notamment grâce à la mesure de leur impact carbone” détaille Tanguy.

Les deux fondateurs cumulent une solide expérience dans l’agroalimentaire. C’est d’ailleurs en identifiant au travers de leur parcours respectif, que plus d’un million de tonnes de surstocks de matières premières alimentaires de l’industrie agroalimentaire finissaient en incinération chaque année en Europe, qu’ils ont eu l’idée de se lancer sur le marché de ces invendus.


Accompagner le secteur pour faire face aux enjeux

A l’instar de Phénix ou de Comerso, pionniers dans le domaine de l’accompagnement des professionnels à mieux gérer les invendus, Stokelp va permettre aux acteurs de l’agroalimentaire de piloter de manière optimale ce qui est souvent perçu à la fois comme une contrainte logistique et une perte d’argent, mais qui est surtout un gaspillage qui ne doit plus exister aujourd’hui.

Stokelp va également aider les industriels à repenser leurs méthodes de sourcing, d’achats et de consommation pour mieux adapter le secteur aux enjeux de demain. En France, il existe plus de 17 000 industriels potentiellement concernés par la solution.

Afin d’accélérer le déploiement de son modèle, l’entreprise vient d’annoncer une levée de fonds de 3 millions d’euros auprès de OneRagtime, AFI Ventures, Rothschild & co et Better Angle. Ce financement va permettre de renforcer la plateforme, de consolider ses verticales déjà développées (fruits et légumes, viandes et poissons), et d’en explorer de nouvelles (huiles, produits secs). 

C’est dans cette optique que la start-up souhaite doubler ses effectifs et recruter une dizaine de nouveaux collaborateurs dans les prochains mois. Cet investissement devrait également permettre une accélération du déploiement au niveau européen, portant ainsi les cibles potentielles à 300 000 professionnels de l’agroalimentaire.

A date, 2 000 utilisateurs aux profils variés – TPE / PME / grands groupes – sont répertoriés sur la plateforme. L’ambition est de voir ce chiffre doubler d’ici la fin de l’année.

“Nous souhaitons devenir le leader européen de la gestion des surstocks agroalimentaires. D’ici 3 ans, nous souhaitons réduire de 50% le gaspillage de matières premières industrielles via l’utilisation de la plate-forme. Cela équivaudrait à 800 000 tonnes de matières sauvées soit 2 millions de tonnes d’émissions C02 économisées chaque année” conclut Tanguy.

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