En France, le volume des déchets électroniques explose ces dernières années et le recyclage reste marginal sur ce sujet. On estime qu’il y a 1,4 millions de tonnes d’ordinateurs, téléphones, radios, téléviseurs ou consoles de jeux qui sont jetés dans nos poubelles chaque année. Soit environ 45 kilos par seconde. Et malgré la création d’une filière REP sur le sujet, ces déchets sont donc encore peu valorisés : seulement 17,4% en 2019.
Ce sont ces chiffres qui ont poussé Christophe Reinling et Anne-Sophie Varin à créer la startup Olover, il y a 4 ans, afin de proposer une solution pour valoriser, via le reconditionnement et la réparation, des équipements électroniques invendus ou d’occasion avant qu’ils ne soient jetés. Un projet qui se démarque notamment grâce à une spécialisation unique sur l’univers du gaming (consoles de jeux, PC et accessoires).
Le gaming est en effet un univers en pleine expansion : plus d’1 milliard de consoles de jeux ont été produites dans le monde ces dernières années. La marque Sony, par exemple, a vendu 100 millions de Playstation, 155 millions de PS2, 87 millions de PS3, 117 millions de PS4 et déjà 25 millions de PS5. Des volumes considérables auxquels on peut ajouter 114 millions d’exemplaires de Nintendo Switch ou 85 millions de X Box 360. Sans compter les PC gaming où les smartphones, utilisés par 25% des joueurs réguliers. En France, 2,3 millions de consoles et 7 millions d’accessoires ont été vendus en 2020. On estime que 39% des ménages français ont au moins une console chez eux.
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Un processus géré de A à Z
C’est donc pour favoriser le développement d’un marché de reconditionnement et du réemploi des produits high-tech et gaming que la startup Olover est née. Concrètement, l’entreprise a d’abord noué des partenariats pour s’approvisionner via différentes sources afin de récupérer des appareils invendus, d’occasion où en mauvais état. On y retrouve des distributeurs (Fnac, Darty…), des spécialistes de l’occasion ou encore des fabricants et importateurs en direct ainsi que des opérateurs de téléphonie ou de parcs informatiques d’entreprises. Dans une moindre mesure, Olover récupère également des appareils via les particuliers.
La startup s’occupe ensuite de remettre en état ces équipements. Une tâche qu’elle effectue principalement en interne dans son atelier de Maisons-Laffitte, dans la mesure où elle estime que 80% des volumes traités n’ont besoin que d’une intervention cosmétique ou technique mineure.
En fin de processus, Olover s’occupe de revendre ce matériel reconditionné via différents canaux : en propre via une application mobile, une boutique en ligne et son atelier-boutique pilote à Maisons-Laffitte, mais aussi via des marketplaces digitales classiques comme Fnac/Darty, Cdiscount ou BackMarket.
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Une levée de fonds en cours pour accélérer sur de nouveaux projets
Depuis sa création, l’entreprise a ainsi remis plus de 30 000 produits électroniques sur le marché, pour un chiffre d’affaires cumulé de plus de 4 M€. Avec un panier moyen de 260€ et environ 12 000 clients, la startup surfe notamment sur une forte croissance ces derniers mois, avec 850K€ de CA réalisé en 2021 contre 2,5M€ en 2022.
Forte de ces premiers succès sur le marché, la jeune pousse souhaite aller plus loin et devrait travailler bientôt sur de nouveaux projets afin d’élargir son offre et couvrir tous les besoins du gamer de manière éco-responsable. La startup imagine ainsi proposer une gamme d’accessoires PC gaming et consoles éco-conçus ainsi qu’un service de réparation de console assorti d’une proposition inédite en France de personnalisation du matériel.
Après une première levée de fonds réussie sur LITA.co début 2022 (360K€ levés), la startup est à nouveau en collecte sur cette plateforme en ce début d’année afin de récolter 300K€ supplémentaires. Pour parfaire son financement, elle envisage ensuite une levée de fonds plus conséquente en Série A afin d’asseoir définitivement son modèle et installer le reconditionné comme un réflexe chez les gamers.
