C’est quoi les mobilités douces ?

Mobilités douces est un terme qui désigne les modes de transport non motorisés, comme le vélo, la marche à pied, la trottinette ou le roller. Entrent également dans la liste tous les autres modes de déplacement urbains respectueux de l’environnement, en somme ceux qui n’émettent pas ou peu de gaz à effet de serre.

Ils apportent des bénéfices pour l’environnement (qualité de l’air, réduction des émissions de gaz à effet de serre), mais également en termes sanitaires (réduction des maladies cardio-vasculaires grâce à l’activité physique), ainsi que de la qualité de vie en agglomération (réduction de la pollution sonore, sécurité sur la chaussée).

Pour aller plus loin

L’émergence des mobilités douces se conjugue avec l’évolution de la vie urbaine en général, ainsi que l’augmentation des préoccupations environnementales. Pendant longtemps, le mode de transport automobile a ainsi été privilégié dans les villes, donnant naissance à de multiples aménagements comme les voies de circulation ou les stationnements qui s’étalent aujourd’hui sur – en moyenne – entre 50% et 70% de l’espace public.

Une domination de la voiture qui laisse peu de place aux autres modes de transports et qui ne permet pas d’accélérer correctement la décarbonation des villes. En outre, la voiture est à l’origine de plusieurs problèmes sociaux et environnementaux. Aujourd’hui, le secteur du transport est le premier secteur émetteur de GES (Gaz à Effet de Serre) dans lequel 54% des émetteurs sont les automobilistes particuliers.

Par ailleurs, de nombreuses études tendent aujourd’hui à prouver que la voiture n’est pas le mode de transport le plus rapide pour aller d’un point A à un point B dans les zones urbaines. En ville, la vitesse moyenne est généralement de 10 à 15km/h et sur de courts trajets, le vélo et les transports en commun sont souvent aussi rapide, voire plus efficaces.

L’urgence climatique et la recherche d’une meilleure qualité de vie en ville poussent ainsi, depuis plusieurs années, à l’émergence de nombreux modes de transports alternatifs, portés généralement par le vélo et les EDPM.

trottinettes EDPM


Free-floating et intermodalité

Ainsi, les premiers dispositifs de location de vélo en libre-service ont vu le jour en France à La Rochelle en 1976. Mais c’est à partir des années 2000 que la pratique explose avec la médiatisation forte du Vélib’ parisien en 2007 puis des initiatives similaires portées par des villes comme Nantes ou Bordeaux.

Quelques années plus tard, le concept de free-floating émerge, à la fois pour les vélos et les trottinettes électriques. Le concept fonctionne à l’aide d’une application mobile grâce à laquelle les utilisateurs peuvent débloquer le véhicule stationné sans attache. Aujourd’hui, on compte plus de 25 000 véhicules en free-floating sur le territoire français.

L’essor des mobilités douces a également fait apparaître la notion d’intermodalité, c’est à dire le fait d’utiliser différents modes de transport pour un seul et même trajet. Ainsi, pour aller au travail, on peut commencer par faire un petit bout de chemin à pied pour aller à l’arrêt de bus, après quoi nous prenons le vélo pour arriver à destination. C’est une solution pour éviter les petits trajets en voiture quotidiens et favoriser les mobilités douces.

attache vélo


L’apparition de la Mobilité as-a-service

Ce que l’on appelle Mobility-as-a-Service, c’est un concept mettant le numérique en lien avec les mobilités pour proposer un service informatif aux utilisateurs. Les mobilités douces se sont elles aussi appropriées cette révolution pour leurs multiples services.

Si le système du GPS a longtemps été associé au transport routier dont la voiture, il est maintenant disponible pour d’autres moyens de déplacement, notamment le vélo. C’est par exemple le cas de la startup Géovélo. Les applications qui favorisent l’intermodalité, mais aussi l’aide au stationnement ou à la réservation de véhicules font partie de cet essor technologique au service des mobilités douces. C’est aussi ce qui pousse certains constructeurs automobiles (à l’image de la marque SEAT) à se positionner sur ces sujets.

Les mobilités douces profitent également de contextes législatifs plus intéressants. C’est le cas par exemple de La Loi d’Orientation des Mobilités qui a pris des initiatives pour favoriser la conversion à ces modes de transports. En particulier, le forfait mobilité durable donne la possibilité de rembourser de 400€ maximum les salariés utilisant le vélo ou le covoiturage pour aller travailler. Ce forfait n’est pas obligatoire pour les employeurs, ce qui est dommage, mais vise néanmoins à encourager l’utilisation des alternatives à la voiture individuelle.

Les mobilités douces ne sont donc pas forcément nouvelles mais elles sont de plus en plus plébiscitées par les usagers en agglomération. L’élévation des consciences sur l’impact environnemental, social et sanitaire a fortement contribué à leur émergence et a fait l’objet de beaucoup d’aménagements dans les villes.

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