C’est quoi les gaz à effet de serre ?
Un gaz à effet de serre se définit par la composition de sa molécule : au moins trois atomes, ou bien deux atomes différents. Ainsi l’Oxygène et l’Azote (composés de deux atomes identiques) ne sont pas des gaz à effet de serre, par exemple. En revanche, le dioxyde de carbone (CO2), l’ozone (O3) ou le méthane (CH4) font partie de cette catégorie, tout comme la vapeur d’eau (H2O). Par définition, un gaz à effet de serre n’est pas donc forcément nocif. Cependant… il peut le devenir en fonction des conditions.
Il faut comprendre qu’à l’état naturel, notre planète est entourée d’une enveloppe atmosphérique qui contient des gaz à effet de serre (GES). Cet assemblage atmosphérique gazeux maintient notre planète à une température moyenne d’environ 14° Celsius. Ce qui permet à la vie d’exister. Mais sans les gaz à effet de serre, la température à la surface de la Terre serait d’environ -18°C… et nous ne serions pas ici.
Pour aller plus loin
Pour comprendre cela, il faut savoir que les rayons du soleil (sous forme de lumière) traversent notre atmosphère et viennent chauffer notre bonne vieille planète… Cette chaleur solaire est réfléchie par les différentes surfaces du globe. Glaciers et neiges en renvoient de 30 à 90% alors qu’une route goudronnée – en plein été – garde toute la chaleur. Ce coefficient de renvoi vers l’atmosphère est appelé effet (ou coefficient) d’Albédo dont la théorie a été démontrée par le mathématicien Jean-Henri Lambert au XVIIIème : tout corps chauffé émet de la chaleur. Ce qui est le cas de la Terre comme des Humains.
Et cette chaleur renvoyée dans l’atmosphère est alors captée par les GES qui la composent. Elle est ensuite retournée vers la Terre. C’est ce qu’on appelle l’effet de serre et ce mécanisme contribue à maintenir nos 14° Celsius de température moyenne.À l’échelle de la planète, il y a en réalité très peu de CO2 dans notre atmosphère. Et heureusement ! L’atmosphère de Venus, par exemple, est composée à 96% de CO2. En conséquence, il y règne une température moyenne annuelle de 467°C.
Il y a donc peu de CO2 dans l’atmosphère. C’est paradoxal mais réel. D’ailleurs, le calcul de la présence du CO2 se fait en partie par million (ppm – c’est-à-dire non pas 1 pour 100 mais 1 pour 1 000 000). Grâce aux carottages réalisés dans les glaciers, la communauté scientifique a établi que la quantité de CO2 était en moyenne proche de 280 ppm (soit 0.028%) entre l’An Mil et le début du XIXème.
Cependant, les deux grandes phases d’industrialisation (à partir de 1870) ont favorisé la production de CO2 et presque doublé son niveau dans l’atmosphère. Elle atteint aujourd’hui le seuil critique de 400 ppm. Avec des effets qui peuvent être dévastateurs. Car, plus il y a de CO2 dans l’atmosphère, plus la température moyenne va s’élever. Ce qui entraine d’autres problématiques (le plus emblématique étant la fonte des glaces) qui vont à leur tour participer au réchauffement.
C’est la raison pour laquelle on parle aujourd’hui de “décarboner” nos activités, nos villes, notre économie. Un des objectifs majeurs pour la réussite de la transition écologique, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et en particulier de CO2, afin de limiter le réchauffement. Or, les activités humaines (avions, voitures, par exemple) produisent des gaz à effet de serre en grande quantité.
Quelles conséquences a l’augmentation des gaz à effet de serre ?
Incontestablement, les gaz à effet de serre, en particulier la concentration de CO2 dans notre atmosphère, s’accumule donc dangereusement. À l’échelle de notre Humanité, compte tenu de l’augmentation naturelle de la population et de nos modes actuels de vie et de consommation, il y a un risque de voir la température moyenne augmenter de 1,5°C (prévisions les plus optimistes) à 5°C d’ici 2100 (d’après les prévisions du GIEC)
L’objectif de la transition écologique, c’est de limiter le réchauffement à 1,5°C sans quoi, les conséquences pourraient être désastreuses pour la biodiversité et la survie de l’espèce humaine. Si l’on se concentre sur la fonte des glaciers, par exemple, il ne s’agit pas uniquement de quelque chose de beau qui disparait… Les glaciers, grâce au phénomène d’albédo, renvoient une partie de la chaleur du soleil au-delà de l’atmosphère. S’il n’y a plus de glaciers, la planète va absorber une chaleur supplémentaire… qui augmentera encore les températures, et donc la part des gaz à effet de serre… et ce cycle est presque infini.
Il en va de même pour les océans, qui en se réchauffant émettent davantage de vapeur d’eau (un gaz à effet de serre) et participent également au réchauffement. D’autant que des augmentations très faibles de température au niveau des océans (en micro-degrés) sont suffisant pour y déstabiliser la faune. Or la vie marine est le premier régulateur de la vie terrestre.
Il y a donc un risque d’emballement de la machine climatique qui pourrait avoir lieu entre 2035 et 2100. Nous en ressentons dès aujourd’hui les prémisses (40% de la population mondiale fait face au moins une fois par an à des pénuries d’eau potable, par exemple). D’où l’impératif de réduire les émissions de gaz à effet de serre et réduire notre empreinte carbone afin de réussir notre transition écologique.
Les leviers pour cela sont nombreux et touchent à tous les secteurs. Le transport, en particulier le transport automobile et routier, premier poste émetteur de CO2. S’en suivent le secteur du bâtiment et de la construction, ainsi que l’agriculture et l’alimentation (notamment pour ce qui est du méthane et du protoxyde d’azote).