DoEat est une entreprise belge fondée en 2013 par Hélène Hoyois et Thibault Gilquin. Spécialisée dans la fabrication de packagings compostables et comestibles, l’entreprise s’inscrit dans une logique de lutte contre le plastique à usage unique et propose une approche simple et novatrice : manger sa vaisselle.

Les emballages DoEat s’adressent principalement aux traiteurs, aux professionnels de l’évènementiel et aux festivals. L’entreprise souhaite à terme étendre le concept aux industriels du plastique. Pour lancer leur produit, les deux fondateurs ont décroché une bourse de 40 000 euros et ont pu accéder à Nest-Up, un accélérateur pour startups innovantes basé en Wallonie.


Une solution saine, écologique et comestible

Les emballages DoEat sont créés à base de fécules de pommes de terre et de drèches de bière. Dans une logique d’économie circulaire, l’entreprise propose donc des contenants biologiques et sans gluten. Ces derniers ont différents design, sont peu caloriques (3,5kcal par exemple pour une verrine comestible), peuvent contenir du salé comme du sucré et sont décorables avec un feutre à encre alimentaire. Ils peuvent également être mis au four jusqu’à 230°C.

La startup a déjà développé plusieurs gammes de produits. On y retrouve des barquettes, des coupelles, des bols et des packs de verrines comestibles accompagnées d’un guide de recette. Ces packagings permettent d’économiser de l’eau (pas de vaisselle à faire) et d’éviter l’augmentation des volumes de déchets (pas besoin de les jeter).

Cette solution s’adresse aux particuliers autant qu’aux professionnels, à l’image du chef David Toutain qui a choisi d’utiliser les verrines comestibles DoEat pour son restaurant du 7ème arrondissement à Paris. Une initiative qui rappelle celle de la startup française Tassiopée et ses tasses comestibles ou encore ce que propose le chef Jean Imbert avec Les Bols de Jean (des bols fabriqués en pain).


Une réponse aux attentes des consommateurs

Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour le WWF France, 85 % des Français se déclarent favorables à l’interdiction des produits et emballages plastiques à usage unique et 88 % à l’interdiction des produits et emballages plastiques non recyclables. Néanmoins, aujourd’hui, la difficulté n’est pas tant de vouloir moins d’emballages que d’avoir des alternatives suffisamment viables sur le marché.

Avec l’interdiction de tous les plastiques à usage unique dans l’Union Européenne prévue en 2021, les professionnels doivent dès à présent envisager des alternatives. Des systèmes de consigne commencent notamment à voir le jour pour répondre à ce sujet. C’est particulièrement le cas en ce qui concerne les bouteilles en plastique, bien que cette solution soit critiquée pour le fait qu’elle puisse inciter les consommateurs à continuer d’acheter des emballages à usage unique.

Il existe aussi des programmes de recherches, comme ce que proposent par exemple l’entreprise Carbios avec son enzyme dévoreuse de plastique pour venir à bout de ces déchets. Des emballages intelligents comme le Glopack sont aussi à l’étude.

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