D’après les analyses de RTE, l’autoconsommation d’électricité renouvelable en France pourrait concerner 4 millions de personnes d’ici 2030 et représenter environ 4% de la consommation d’électricité. Une thématique qui séduit d’ailleurs de plus en plus d’acteurs. Fin 2019, selon les données d’Enedis, 15% des installations photovoltaïques raccordées au réseau étaient des dispositifs d’autoconsommation.

On y retrouve évidemment des entreprises qui décident de valoriser grâce au solaire photovoltaïque les toits de leurs bureaux ou de leurs entrepôts. Des collectivités locales s’y intéressent également et de nombreux exemples fleurissent sur le territoire. Des projets locaux, à petite échelle, qui représentent néanmoins un modèle à suivre pour de nombreuses communes. Les pouvoirs publics ont d’ailleurs largement simplifié les conditions pour l’autoconsommation collective ces derniers mois afin d’accélérer sur le sujet.

En parallèle, le manque de confiance des particuliers vis-à-vis du solaire photovoltaïque commence à s’estomper et de plus en plus de ménages s’intéressent désormais à la pose de panneaux solaires chez eux. « Il y a une réelle envie d’autonomie d’énergie de la part des particuliers mais elle ne se ressent pas encore sur le terrain » précise à ce sujet Ralph Feghali, co-fondateur de la startup nantaise Beem Energy.

Créée en 2019 au sein du startup studio nantais Imagination Machine (qui accompagne d’autres pépites comme Jho ou Il était plusieurs fois) cette startup propose aux particuliers un kit de panneaux solaires à installer chez soi, composé de 4 modules de 75W chacun, pour une puissance totale de 300W.

Une puissance qui, d’après l’entreprise, permet d’assurer environ 15% de la consommation d’électricité d’un foyer, hors chauffage. « Ça permet d’alimenter de l’éclairage, un frigo, une box internet et un ordinateur. Nous avons choisi ce dimensionnement car il permet de proposer un produit accessible au grand public, tout en générant un véritable impact » ajoute l’entrepreneur.

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Une distribution via des enseignes spécialisées

D’après les chiffres de l’entreprise, leur installation permet ainsi un gain d’environ 70€ sur une année. « Mais le gain économique n’est pas le premier driver de nos clients » ajoute Ralph Feghali, « ce qui les motive avant tout, c’est de pouvoir faire un premier pas vers leur autonomie énergétique. Par ailleurs, un panneau solaire à une durée de vie de 25 ans, donc sur le long-terme, donc cela reste un placement intéressant ».

Concrètement, le kit de panneaux photovoltaïque proposé par la startup est équipé d’un micro-onduleur qui permet de se synchroniser avec le réseau Enedis. Il se branche sur une prise classique et vient spontanément alimenter la ou les sources de consommation les plus proches, généralement un frigo ou une box internet, permettant ainsi de réduire la puissance appelée sur le compteur d’électricité. Un fonctionnement créé pour rendre simple l’autoconsommation et lever les irritants qui freinent l’adoption du solaire photovoltaïque chez les particuliers.

Du côté de la distribution, l’entreprise base une grande partie de son modèle économique sur des partenariats avec des enseignes spécialisées : Leroy Merlin, Boulanger et prochainement Nature & Découvertes. Trois enseignes qui font partie des enseignes préférées des français et qui ont été choisies aussi pour cette raison : rassurer le consommateur sur la fiabilité du dispositif.

L’année dernière, elle a écoulé un peu plus de 2 000 kits de panneaux solaires via ces enseignes et compte désormais aller plus loin. En s’appuyant sur une levée de fonds de 7M€ réalisée à l’été 2021, elle se concentre sur deux axes stratégiques : se développer à l’international et proposer de nouveaux produits complémentaires, notamment autour du suivi de consommation.

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