Skavenji est une startup fondée en 2016 par Gaël Despierrès, un ingénieur spécialisé dans l’industrie énergétique. Après s’être questionné sur les coûts humains et environnementaux de la production d’énergie, il s’est demandé comment chacun pouvait agir en faveur de la transition énergétique et utiliser davantage les énergies renouvelables.

Il a alors créé Skavenji. C’est une box qui permet de produire et de consommer sa propre électricité. En somme, cette technologie repose sur l’autoconsommation, une tendance en vogue dans le domaine des énergies renouvelables. En plus de cela, la box peut être alimentée quelle que soit la source d’énergie. Une solution low-tech, utile, durable et accessible à tous.


Favoriser les productions domestiques

Le boitier Skavenji permet de produire et consommer l’énergie sur son lieu d’habitation, à l’image de Comwatt, qui développe une technologie permettant d’accroitre l’autoconsommation d’énergie solaire. La différence ici est que la source d’énergie utilisée par Skavenji peut être multiple.

Fourni avec un petit panneau solaire, le boitier Skavenji permet aussi de se relier à n’importe qu’elle source d’énergie, notamment par des systèmes low-tech. Un vieux moteur d’imprimante, une dynamo ou encore un vélo d’appartement : Skavenji favorise la production d’énergie artisanale. « Nous jetons chaque année des millions d’objets qui pourraient être réemployés pour produire de l’électricité quasi gratuite et renouvelable. » affirme ainsi Gaël Despierrès.

L’utilisation de ces sources locales d’électricité accroît également les économies sur la facture des ménages. De plus, grâce à une application connectée au boitier, il est possible de suivre sa consommation, ses économies réalisées et les émissions de CO2 évitées. Un processus qui contribue à une prise de conscience sur nos modes de vie. Être informé de sa consommation permet de se rendre compte de la valeur de l’énergie, nous poussant à repenser nos usages.

installation skavenji


Les low-tech : l’avenir de nos modes de vie ?

En plus de mettre en avant l’autoconsommation, Gaël Despierrès insiste sur l’émancipation des particuliers vis-à-vis de l’énergie : « Je voudrais que tout le monde puisse produire sa propre électricité en toute liberté ». Une motivation qui se traduit par l’introduction des Low-Tech dans l’utilisation de Skavenji.

Cette notion de Low-Tech se développe d’ailleurs de plus en plus, au rythme de nos prises de consciences sur les externalités négatives du numérique (consommation d’énergie, extraction de terres et de métaux rares, etc.). On peut étendre l’univers des low-tech au-delà du secteur de l’énergie : alimentation et nouvelles techniques d’agriculture, gestion de l’eau ou de l’habitat en général, les low-tech constituent un mode de vie durable.

Elles reposent généralement sur de l’open-source et sur l’écoconception : penser des technologies utiles, avec des ressources qui consomment peu, qui sont durables, réparables et dont la fin de vie (reconditionnement, recyclage, upcycling) est déjà pensée. Dans un monde qui fait et fera face à de nombreuses crises, le recours aux Low-Tech pourrait se démocratiser davantage.

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