Pili est une start up fondée en 2015 par 4 spécialistes en finance, chimie verte et biologie au sein du laboratoire parisien La Paillasse. Basée à Toulouse et à Paris, elle est spécialisée dans la production de colorants et de pigments biotechnologiques en utilisant une technologie enzymatique.

Pili se présente ainsi comme une alternative écologique aux colorants dérivés de l’industrie pétrochimique et utilisés par exemple dans le secteur de la mode. Leader dans son domaine, la startup a levé 6,1 millions d’euros depuis sa création en 2015, notamment auprès de BPI France et d’Elaia.


Un procédé qui s’inspire des micro-organismes

Les micro-organismes sont présents en très grand nombre dans notre environnement, et certains s’avèrent utiles pour nos différentes industries. C’est le cas par exemple pour la transformation de matières animales ou végétales. Invisibles à l’oeil nu, ces organismes se retrouvent notamment dans les sols. C’est dans cet écosystème que les fondateurs de Pili ont extrait des bactéries capables de produire des colorants naturels.

Pour cela, elles utilisent du sucre comme matière première et synthétisent efficacement des produits colorés grâce à leurs enzymes, selon le même procédé de fermentation que celui de la bière ou le vin. Ces micro-organismes décomposent ainsi les matières végétales renouvelables (le sucre ou le bois) en molécules colorantes. Les colorants sont ensuite filtrées pour enlever les bactéries. Et le tour est joué.

C’est notamment vers l’industrie textile que se tourne la startup afin de proposer une alternative écologique aux colorants utilisés dans le secteur de la mode. Mais son procédé pourrait également servir d’autres secteurs comme les encres, la cosmétique et le plastique. Pili travaille d’ailleurs en concertation avec l’entreprise BIC sur ces sujets.


La biotechnologie au service d’une industrie propre

Pili fait ainsi partie de ces entreprises françaises qui cherchent à s’inspirer du vivant pour faire évoluer nos entreprises vers des modèles durables. Une démarche qui rappelle par exemple celle de l’entreprise Carbios, qui développe actuellement une enzyme ayant la propriété de décomposer intégralement le plastique.

De son côté, l’entreprise Glowee travaille également sur ces sujets en « empruntant » à des calamars un gène responsable de la bioluminescence et permettant de créer une lumière douce, naturelle et durable qui pourrait résoudre des problèmes liés à la pollution lumineuse.

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