Pour attester du sérieux d’une démarche d’entreprise, rien ne vaut l’avis d’un tiers indépendant. C’est valable aussi pour l’éco conception, à l’heure où les consommateurs sont prompts à dénoncer tout acte de greenwashing.

« Cette nouvelle évaluation conduit l’entreprise, pas à pas, à prouver comment elle intègre des critères environnementaux à chaque étape de conception d’un produit ou d’un service », expose Loïs Moreira, ingénieur du Pôle Eco-conception qui a co-rédigé le référentiel d’évaluation. «Extraction des matières premières et de l’énergie, transformation et fabrication, emballage, logistique et transport, utilisation, gestion de la fin de vie du produit Si  le processus d’éco-conception est respecté, l’entreprise réduit mécaniquement et progressivement les impacts environnementaux, tout au long du cycle de vie », ajoute Loïs Moreira.

Pour rappel, l’éco conception, c’est une démarche qui vise à concevoir des biens ou des services de manière respectueuse de l’environnement. Cela implique de produire en recourant aussi peu que possible à des ressources non renouvelables. Cela implique aussi de produire en favorisant des ressources et procédés qui permettent le réemploi, la réparation ou le recyclage.


Qui va solliciter une évaluation et pourquoi ?

La Feuille de route gouvernementale pour l’économie circulaire et plusieurs lois attendues en 2019 vont amener les entreprises à incorporer dans leurs produits davantage de matières premières issues du recyclage.

Le nouveau modèle d’évaluation AFAQ Eco-conception aidera les entreprises à prouver qu’elles sont bien engagées dans cette voie. « Les PME et ETI de l’industrie seront certainement les premiers à se lancer, notamment les sous-traitants, affirme Loïs Moreira. Avec une notation d’éco-conception, un fabricant de phares automobiles pourra, par exemple, indiquer objectivement à son client fabricant de véhicules comment son phare éco-conçu contribue à la maîtrise environnementale du produit final, et donc valoriser son produit au bon niveau. »

Pour les entreprises, il devient crucial d’investir le champ de l’éco conception. Aujourd’hui, les outils et les accompagnements existent pour débuter sa transition sur ces sujets. L’approche est rentable et permet de se différencier, tout en prenant de l’avance. Un concept gagnant-gagnant pour les entreprises et leurs clients.


Crédibiliser la communication environnementale

L’évaluation AFAQ Eco-conception n’est pas une certification du produit : elle porte sur l’organisation mise en place par l’entreprise. Un point important à clarifier. Sa vocation est seulement d’aider une entreprise à démontrer l’investissement réel dans le processus d’éco conception. 

Challengée dans ses modes de productions par le modèle d’évaluation, l’entreprise peut ainsi communiquer globalement sur la mise en place de sa démarche éco-responsable, grâce à une note sur 1 000 points qui lui est accordée suite à une évaluation indépendante d’AFNOR Certification.

« La démarche conduit l’entreprise à inscrire ses efforts dans la durée : nous faisons le pari que c’est un vecteur d’innovation et d’économies », avance Lois Moreira.

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