La part du gaz dans la consommation énergétique de la France s’élève à 22%. Bien qu’appelée gaz naturel, il s’agit néanmoins d’une énergie fossile dont l’extraction est fortement émettrice en C02. Principalement utilisé pour se chauffer, le gaz place aussi la France dans une situation de dépendance puisque l’on ne trouve pas de gisement dans l’Hexagone. Nous importons du gaz principalement de Norvège, Russie, Pays-bas, Nigéria et Algérie. En outre, cela implique également que les emplois liés à la filière du gaz ne sont pas tous générés sur le sol français.
Pour toutes ces raisons, le gaz naturel est donc remis en question à l’heure de la nécessaire transition énergétique de notre société. Or, à ce sujet, il existe une piste de réflexion intéressante pour sortir de l’impasse du gaz naturel : le biométhane.
Le biométhane est créé par la méthanisation, un processus qui vise à épurer le biogaz obtenu par la fermentation de matières organiques. Ce gaz est porteur de propriétés similaires à celles du gaz naturel ce qui facilite son injection dans les circuits déjà existants. En outre, il permet de valoriser les déchets organiques des collectivités ainsi que les effluents d’élevage. À la clé : des emplois locaux, une production sur le sol français et une énergie renouvelable qui permet aussi d’assurer un complément de revenu aux agriculteurs. De fait, de nombreux acteurs s’intéressent à ce sujet. Parmi eux, nous retrouvons le groupe Français Keon.
3 entreprises et 16 ans d’expérience en méthanisation
Conscientes de la nécessité de réduire nos émissions de dioxyde de carbone, les entreprises du groupe travaillent depuis 2005 sur le processus de méthanisation des déchets. La structure du Groupe KEON se compose de 3 filiales, imaginées comme trois outils devant permettre la réalisation de projets de grande envergure.
La première d’entre elle est Naskeo Environnement. Force motrice du groupe, Naskeo est le premier constructeur français dans la valorisation des matières organiques par méthanisation. Impliquée dans la construction d’une quarantaine d’unités de méthanisation, elle fait figure de référence dans le paysage français. Ambitieuse, la société planche actuellement sur la construction de 40 nouvelles unités. La filiale travaille avec 400 partenaires agricoles et traite 1 million de tonnes de déchets par an.
Elle propose des procédés de méthanisation par voie sèche et par voie liquide et propose plusieurs modes de valorisation du biogaz : par cogénération, qui transforme le biogaz en électricité et en chaleur, et par injection, qui consiste à introduire le biométhane dans les réseaux de gaz déjà existants. Naskeo est présent sur tout le territoire national ainsi qu’aux États-Unis, en Suisse, au Kenya ou encore en Chine.
Une structure d’investissement pour aller plus loin
Sycomore est la deuxième filiale du groupe. Elle a pour mission d’assurer la maintenance et l’exploitation des unités. Elle est également composée d’un laboratoire d’analyse afin de travailler sur l’amélioration continue des performances de ses clients. Enfin, Ter’Green est la troisième société à avoir rejoint le groupe en 2019. Il s’agit d’une société d’investissement en partenariat avec SWEN Capital Partners (via le fonds d’investissement SWEN Impact Fund for Transition), et deux fonds du Crédit Agricole (CA Transitions d’IDIA Capital Investissements et le fonds des infrastructures de CALEN).
L’objectif de cette structure est de débloquer une enveloppe de 10M€ de fonds propres sur les 5 années à venir afin de concrétiser des projets qui, d’après la structure, représenteront plus de 100M€ de retombées économiques pour les territoires. Cet investissement doit permettre d’atteindre une production annuelle cumulée de 30 millions de m3 de biométhane, soit l’équivalent de la consommation de gaz vert de 15 000 foyers.