Jay & Joy se positionne comme la première « crèmerie végétale » de France. Créée en 2014, l’entreprise est aujourd’hui présente dans 8 pays en Europe où elle propose ses alternatives végétales au fromage. Ces spécialités sont certifiées bio et fabriquées à La Croix Saint-Ouen dans l’Oise. Avec une équipe de 25 personnes qui se donne pour mission de préserver la planète et le vivant en plaçant le végétal au centre de notre alimentation, la startup souhaite renforcer ses ambitions autour d’une nouvelle équipe de direction.

César Augier prend ainsi les commandes de l’entreprise avec le soutien des anciens fondateurs. Jay & Joy en profite pour annoncer une levée de fonds de 2M€ qui doit permettre à la startup de confirmer sa position de pionnier en France sur ce créneau porteur et de relancer une production qui avait été mise à l’arrêt ces dernières semaines. L’entreprise assure d’ailleurs que les équipes sont conservées et mobilisées pour le re-lancement de la production dès cet été dans son usine de l’Oise.

Cette levée de fonds a été réalisée grâce au concours de High Flyers Capital, spécialisé dans le futur de l’alimentation, ainsi que d’autres acteurs clés de l’entrepreneuriat et de l’agroalimentaire en France, tels que Jean-Baptiste Rudelle (fondateur de Criteo), Bertrand Altmayer (ex-CEO de Marcel et Citiscoot), Charles-César D’Amat (fondateur de Impact business angels), Guillaume Dubois et Cédric Meston (fondateurs de Happyvore).

Les alternatives végétales, un créneau porteur ?

Dans un pays qui produit plus de 1 000 variétés de fromage, proposer des alternatives végétales au Camembert et au Cantal est un pari osé qui s’inscrit cependant dans une tendance de fond. Il existe assez peu de marques similaires dans l’hexagone : Les nouveaux affineurs ; Tomm Pousse ou encore Petit Véganne. À l’instar de Jay & Joy, la majorité de ces marques proposent des « fauxmages » fabriqués à partir de noix de cajou, de lait végétal (comme le lait d’amande) et de ferments.

Chez les industriels, le groupe Bel s’est lancé sur le créneau des alternatives végétales au fromage en 2020 en faisant l’acquisition de la startup All in Foods. Elle commercialise depuis plusieurs déclinaisons de fromages, notamment des fromages à tartiner de type Boursin (commercialisés aux États-Unis).

En France, chaque habitant consomme en moyenne 30 kilos de fromage chaque année. Un sujet qui n’est pas neutre sur le plan environnemental puisque le fromage se place dans le top 3 des aliments qui émettent le plus de gaz à effet de serre après la viande de boeuf et la viande d’agneau. Des émissions qui sont évidemment liées en grande partie au méthane rejeté par les vaches.

Quoiqu’il en soit, le marché du végétal connaît une forte croissance en France ces dernières années. Le traiteur-végétal est une macro-catégorie qui représente 106 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, avec une croissance de +12% en 2022. Galettes de légumineuses, snacking végétal et similicarné forment les produits de cette catégorie, tirée par des marques comme Funky Veggie ou encore Happyvore.

À lire également sur le sujet