Heyliot est une société rennaise fondée en 2017 par Cyril Pradel et Loïc Coeurjoly. Elle est spécialisée dans la création de capteurs connectés, avec une technologie laser brevetée pour répondre aux enjeux de la ville intelligente.

Au départ conçue pour répondre aux besoins des distributeurs de journaux, l’usage du capteur s’est étendu à la gestion des contenants pour les déchets afin de permettre d’analyser et d’optimiser la gestion des flux de déchets en temps réel. Un dispositif qui peut intéresser à la fois les collectivités et les entreprises.


Déployer 4 000 capteurs d’ici 2021

De la taille d’une main, le capteur peut être installé rapidement par les clients. Il est fabriqué en France et sa durée de vie varie entre 4 et 7 ans. La startup prévoit d’installer 500 capteurs d’ici la fin de l’année et plus de 4 000 à l’horizon 2021.

Concrètement, la solution proposée par Heyliot permet de mesurer la hauteur de remplissage des conteneurs à déchets grâce à un laser. Les données sont ensuite transmises vers une plateforme (accessible par le client) qui affiche précisément l’emplacement de chaque contenant et son niveau de remplissage.

Outre le fait d’aider à l’organisation des collectes, les données récupérées ont notamment une utilité pour analyser les performances des différents équipements et en retirer de l’intelligence : combien de temps restent-ils vides ? Quel est le débit moyen ? Quels jours où quelles zones sont plus ou moins actives ?

Une logique Smart City dans laquelle s’inscrit la ville de Rennes depuis quelques années. Avec plus de 200 jeux de données rendus publiques, la métropole rennaise est en effet l’une des plus actives en matière d’Open-Data en France. Raison pour laquelle Heyliot a choisi de s’implanter là-bas, en intégrant l’incubateur rennais du Crédit Agricole (Village By CA Rennes).

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La technologie au service de la gestion des déchets

Les perspectives offertes par le capteur développé par Heyliot s’inscrivent dans une logique « Tech for Good » qui place la technologie au service du bien commun, en particulier pour résoudre des problématiques sociales ou environnementales.

En matière de gestion des déchets, de nombreuses villes ont déjà recours à des poubelles connectées, à l’image de Copenhague, l’un des modèles européens en matière de ville durable. C’est aussi ce que compte faire la ville d’Angers, qui a investit récemment 178 millions dans un projet de smart-city.

En outre, de plus en plus de startups de l’économie circulaire travaillent à proposer des solutions pour aider justement les territoires et les entreprises à mieux gérer leurs déchets, à l’image de l’assistant de gestion des déchets Trizzy qui opère en région Nouvelle-Aquitaine.

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