Too Good To Go est l’un des pionniers de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Grâce à ses 9 millions d’utilisateurs et 18 000 commerçants adhérents dans 14 pays européens, elle a permis de sauver 24 millions de paniers depuis son lancement en 2016, dont 9 millions en France en 2020.
Afin d’engager au mieux consommateurs et commerçants et les accompagner davantage dans leurs habitudes de consommation et de gestion des produits alimentaires, l’entreprise a publié en octobre 2019 un « guide anti-gaspi » et, en janvier 2020, a lancé le pacte sur les Dates de Consommation signé par 60 acteurs de la filière agroalimentaire.
Récemment, l’entreprise activiste a organisé une étude au sujet du gaspillage de fruits et légumes en France, dont elle vient de révéler les résultats.
Les fruits et légumes au cœur du gaspillage alimentaire
Les fruits et légumes sont en effet en tête des aliments les plus gaspillés devant le poisson, les céréales et les produits frais. Ils représentent 42% du gaspillage alimentaire global. Et les leviers pour réduire ce gaspillage sont nombreux et ne tiennent pas uniquement à la fragilité des fruits et légumes. « Ils sont fragiles, bien évidemment, mais pas seulement : il y a aussi une vraie problématique de calibrage, de transport, de mauvaise conservation, à la fois dans les magasins mais aussi chez les consommateurs« , explique Lucie Basch, cofondatrice de Too Good To Go.
À ce titre, le gaspillage des fruits et légumes ne concerne pas seulement les consommateurs puisque la production et la distribution ont également un rôle à jouer dans la lutte contre le gaspillage. Deux étapes qui sont responsables, respectivement, de 32% et de 14% du gaspillage des aliments.
Pourtant, l’enquête réalisée auprès d’adhérents d’associations telles que GEFEL, Demain la Terre, Saveurs Commerce et SOLAAL montre que près de 80% des professionnels font du gaspillage des fruits et légumes une priorité haute dans leurs structures. Notamment car cette problématique est aussi un vecteur de perte de CA pour ces professionnels puisque le gaspillage impacte directement les stocks.
Les raisons de ces déficits concernent en premier point la saisonnalité et la conservation des produits, particulièrement en période estivale lorsque les produits sont plus fragiles mais aussi du tri des produits et du calibrage réclamé par les distributeurs pour limiter les fruits et légumes moches.
En matière de solutions, l’étude de Too Good To Go précise que les professionnels passent généralement par le don à des associations (20,45 %), à une transformation en alimentation animale (20,45 %) ou en les redistribuant à leurs employés (18,18 %).