Cupa Pizzaras est aujourd’hui le leader mondial de la production d’ardoise naturelle. 1 ardoise sur 3 vendue dans le monde provient des carrières de cette entreprise qui exploite l’ardoise depuis 1892.

Implantée un peu partout en Europe, ainsi qu’aux États-Unis depuis 2013, elle s’engage depuis quelques années dans la transition énergétique avec une innovation : utiliser l’ardoise pour créer des panneaux solaires thermiques.


Quand l’ardoise se transforme en panneau solaire

Depuis quelques années, Cupa Pizzaras propose donc un produit appelé Thermoslate. Il s’agit de panneaux solaires thermiques qui récupèrent le rayonnement solaire grâce aux propriétés de l’ardoise. Ces panneaux, disposés sur les toitures ou façades des habitations et autres bâtiments, s’intègrent au système de chaufferie des maisons et leur permet de se chauffer au moyen de l’énergie solaire. D’après les chiffres de l’entreprise, quatre capteurs solaires installés sur une surface totale de 5 m2 sont suffisants pour couvrir 61,3% des besoins en eau chaude d’une famille de 4 personnes.

« C’est une roche qui n’a subi aucune transformation chimique ou thermique : elle n’est pas chauffée, traitée ou transformée. Ce sont des blocs de pierre qui sont taillés en tout petits et qui sont ensuite effeuillés avec un marteau et un burin » précise d’ailleurs la société pour confirmer l’aspect naturel et durable de son produit, conscient malgré tout que l’extraction du schiste nécessaire à la fabrication des ardoises reste cependant perfectible.

Conçus pour garantir une intégration parfaite sur n’importe quel toit en ardoise, ces panneaux ont la caractéristique d’être presque imperceptible et viennent ainsi répondre à certaines attentes pour la transition énergétique de vieux bâtiments, par exemple. L’entreprise propose également un produit similaire pour chauffer l’eau des piscines tout étant capable de supporter une pression allant jusqu’à 300kg/m².

ardoise naturelle Thermoslate
L’ardoise naturelle parvient à capter la chaleur du soleil et la retransmettre au système de chaufferie, qu’elle soit placée sur le toit, les façade ou en terrasse.


Les radiateurs à eau chaude représentent encore 60% du chauffage en France

L’innovation proposée par cette entreprise espagnole est évidemment intéressante d’un point de vue écologique et esthétique. À noter qu’il s’agit de panneaux solaires thermiques dont la fonction est différente des panneaux solaires photovoltaïques. Ces derniers, les plus utilisés et mis en avant dans le cadre de la transition énergétique, ont vocation à produire de l’électricité grâce aux rayonnements solaires. Une électricité renouvelable qui peut-être directement consommée et/où réinjectée dans les réseaux.

À l’inverse, le panneau solaire thermique – ce que propose Cupa Pizzaras – vient uniquement créer de la chaleur pour l’eau chaude sanitaire où le chauffage. Il vient alors se substituer au gaz naturel, une énergie fossile. Il s’agit d’une part de la transition énegétique qui est souvent oubliée, car on pense que la plupart des chauffages fonctionnent à l’électricité. Ce qui est faux.

Aujourd’hui en France il se vend chaque année entre 1 million et 1,5 millions de radiateurs à eau chaude. Il y en a 90 millions sur le territoire et autour de 500 millions en Europe. Ces radiateurs représentent 60% du chauffage en France et 80% du chauffage en Europe. Pourtant, en 2019, seul 20% de la consommation de chaleur en France a été satisfaite par de la chaleur renouvelable.

Ce que propose donc Cupa Pizzaras, au même titre que d’autres entreprises françaises (DualSun, par exemple, ou encore la startup bordelaise NewHeat) permet de répondre à cette problématique. Un secteur – le solaire thermique – qui pourrait cependant entrer en concurrence avec d’autres innovations pouvant se substituer au gaz naturel, en particulier le biométhane.

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