Quelle est l’efficacité réelle d’un masque antipollution ? Généralement, seules les plus grosses particules transportées dans l’air sont stoppées par les foulards plaqués sur le nez et la bouche ou les masques en papier (masques chirurgicaux). Or, ce ne sont pas les grosses particules qui sont les plus dangereuses pour la santé mais les plus fines.
Pour cette raison, le port des masques antipollution n’est pas recommandé par l’Anses car le bénéfice potentiel pour la population générale n’est pas démontré (une recommandation datée de juillet 2018). Cependant, avec son masque filtrant certaines particules fines, la start-up R-PUR pourrait bien changer la donne à ce sujet.
R-PUR dépoussière les masques antipollution
R-PUR est une start-up basée dans l’antre Station F à Paris. Elle y développe des masques antipollution. Leur produit phare, le masque R-PUR NANO est le premier masque antipollution made in France spécialement conçu pour les utilisateurs de deux roues. Il est doté d’une technologie de nano-filtration brevetée qui permet notamment d’intercepter les particules fines (PM 10 et PM 2,5) ainsi que certaines nanoparticules.
A ce titre, il s’agit d’une plus-value remarquable car ce masque permet de respirer un air pur en filtrant les particules toxiques, les particules fines, les pollens ainsi que les virus, les bactéries présents dans l’air, mais également les mauvaises odeurs. Imaginé au départ pour les utilisateurs de deux roues motorisés ou non, ce masque convient également aux joggers et runners qui souhaitent se protéger.
Il peut aussi être utilisé dans le secteur du bâtiment par exemple. Le masque antipollution de R-Pur est entièrement fabriqué en France. Et la jeune entreprise propose une solution séduisante qui fait aussi la part belle à la technologie. En effet, la solution de R-PUR a été développée avec le soutien de l’Institut national des Arts et Métiers ParisTech, après plus de 2 ans de R&D intensive principalement sur 3 axes : le confort, l’esthétisme, et bien entendu l’efficacité. A date, la société a écoulé plus de 10 000 masques dont 70% en France.
NOUVEAU : Découvrez Nano Light®, le masque antipollution entièrement dédié aux cyclistes 🚲
— R-PUR (@RpurOfficial) September 17, 2019
Récent lauréat des Grands Prix de l’Innovation de la ville de Paris, notre masque R-PUR Nano® a déjà convaincu plus de 10 000 citadins à travers le monde.https://t.co/WwQTXH2clp
En outre, le masque R-PUR Nano est lié à une application mobile qui permet – grâce à des algorithmes – de savoir précisément quand remplacer son filtre en fonction de ses déplacements et du taux de pollution en temps réel autour de soi, donnée également accessible via l’application. L’entreprise garantit ainsi une protection maximale à ses utilisateurs.
La start-up a lancé la commercialisation de son produit début 2019 à l’occasion du CES (Consumer Electric Show) de Las Vegas. Un rendez-vous qu’elle connaît bien puisqu’elle y a remporté le Prix Tech for a Better World lors de l’édition 2018.
L’actualité du moment pour la start up c’est cette levée de fonds de 2,5 millions d’euros annoncée début décembre 2019, auprès de Citizen Capital et de family offices. Avec un objectif double. Tout d’abord accélérer à l’international, notamment sur les marchés asiatiques où la demande en masques antipollution est forte. Et plus particulièrement la Chine, le Japon ou la Corée du Sud, pays pour lesquels les gigantesques mégalopoles sont confrontées à un violent problème de pollution. Un marché juteux et qui pourrait bien booster les ventes de la start up. La levée de fonds va également permettre le développement de nouveaux produits pour répondre à d’autres aspects de la problématique globale de la pollution. Si la start up reste discrète à ce sujet, nul doute qu’elle a aussi pour ambition de toucher ainsi de nouveaux consommateurs.
Les cyclistes sont moins exposés à la pollution que les automobilistes
Si le port de ces masques antipollution est nécessaire, il faut savoir malgré tout que les automobilistes sont plus exposés à la pollution de l’air que les personnes se déplaçant à pied ou à vélo. En effet, l’air qui pénètre dans l’habitacle est particulièrement pollué et a tendance à s’y accumuler.
Dans un véhicule circulant sur le périphérique, la concentration en dioxyde d’azote peut être 4 à 5 fois supérieure au niveau ambiant au centre de Paris. Cela peut aller jusqu’à 15 fois pour une voiture circulant dans un tunnel autoroutier embouteillé !
Ainsi, selon les différentes études menées en France ou à l’étranger, on estime que sur un parcours similaire, les niveaux de polluants auxquels sont exposés les cyclistes sont près d’un tiers moins élevés que dans l’habitacle d’un véhicule. Notamment car les pistes cyclables les éloignent légèrement du flux de circulation. Donc, même si le cycliste inhale plus d’air du fait de son effort, les bénéfices du vélo sont largement positifs pour la santé.
Cependant, un risque limité ne signifie pas l’absence de risque. D’autant que si les cyclistes sont moins exposés que les automobilistes, ça n’est pas le cas des utilisateurs de scooters. En effet, les deux roues motorisés sont également très exposés à la qualité de l’air extérieur. En France, la pollution de l’air contribue au décès prématuré de 48 000 personnes par an. Et la majorité des polluants atmosphériques (particules fines, composés organiques volatiles ou encore dioxyde d’azote) provient du trafic automobile. De quoi booster d’avantage le covoiturage ?