Bliss Ecospray a été lancée en janvier 2021 après la rencontre entre Vincent de Rudnicki, qui a développé la technologie de l’entreprise, et Yves Matton et ses associés qui travaillent au sein du startup studio TechnoFounders. Vincent de Rudnicki, chercheur à l’ISTREA, rattachée à l’INRAE, a développé une technologie permettant d’optimiser l’utilisation de produits phytosanitaires dans les cultures viticoles.
Bliss Ecospray souhaite ainsi réduire les dérives des produits phytosanitaires utilisés en viticulture. En effet, l’impact des phytosanitaires sur l’eau et les sols est connu et reconnu. La filière viticole est l’une des plus consommatrices de ces produits, mais dans un contexte de transition vers des pratiques agricoles plus durable, elle doit trouver des solutions pour réduire ou limiter l’utilisation de ces produits.
Limiter les coûts et les impacts environnementaux de la filière viticole
Concrètement, la technologie développée par Bliss Ecospray encapsule des sprays de pulvérisation au sein d’une lame d’air positionnée de chaque côté de rang de vigne. Ces lames permettent d’éviter toute perte dans l’environnement et de diffuser le produit là où il doit être appliqué. D’après la startup, le produit est appliqué sur toutes les feuilles, même en cœur de végétation. “Le but de Bliss Ecospray, c’est vraiment de faire en sorte que les produits qu’on applique aille sur le végétal, sur l’objectif, et non pas sur le sol ou dans l’air” explique Yves Matton.
En effet, entre 30 à 40% des produits appliqués ne vont pas où ils devraient aller et c’est une perte directe dans la nature, qui finit par polluer les sols et les eaux. C’est aussi une perte économique puisque la diffusion du produit est moins efficace. Les viticulteurs ont besoin d’en acheter plus pour être autant efficaces. La startup a fait des tests et études pour mesurer leur pouvoir de limite de dérive et avoir une homologation ZNT. L’objectif est d’être en dessous de 5% de perte.
Bliss Ecospray a démarré en faisant une levée de fonds de 500 000€ auprès d’investisseurs privés en février-mars 2021. Elle a été lancée pour développer le produit, le mettre sur le marché et le commercialiser. À terme, l’entreprise pourra également exporter son produit en Europe. Mais Bliss Ecospray n’en est pas encore à la commercialisation de ses produits. Pour l’instant, la startup est en phase d’assemblage et prépare des tests chez une douzaine de viticulteurs français. Elle souhaite commercialiser sa technologie à l’été prochain.
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Quelles alternatives pour limiter les produits phytosanitaires ?
Bliss Ecospray est une startup innovante dans l’agriculture de précision. C’est un type d’agriculture qui a notamment pour objectif d’optimiser l’utilisation d’intrants. Grâce à des innovations technologiques, les agriculteurs peuvent améliorer ou stabiliser leur rendement tout en utilisant moins d’eau, d’énergie ou d’intrants par exemple. En plus de permettre de limiter l’impact environnemental des cultures, ces solutions aident les agriculteurs à limiter leurs coûts. En France, plusieurs startups se sont lancés dans ce type de projet comme Alvie.
Actuellement, l’autre solution pour les agriculteurs est de recourir aux bio intrants. Pour ceux qui le peuvent financièrement, ces solutions peuvent se combiner pour limiter au maximum l’impact négatif sur l’environnement. Par exemple, les entreprises françaises Axioma et Mycophyto proposent des biostimulants pour augmenter la résilience des cultures. Pour faire simple, les biostimulants, composés d’actifs végétaux, améliorent la résistance des plants face aux divers stress, notamment climatiques.