L’unité d’épuration Wagabox, conçu par la start up grenobloise Waga Energy a été mise en service le 26 novembre après 8 mois de travaux. Elle permet de valoriser le biogaz issu de le fermentation de déchets enfouis en biométhane, qui est ensuite injecté dans le réseau gazier exploité par GRDF.

C’est sur le site de Kermat à Inzinzac-Lochrist (Morbihan) que cette installation vient d’être testé. À la clé, c’est 90% du biogaz produit sur ce site d’enfouissement de déchets qui pourra être valorisé en biométhane. Ce qui devrait pouvoir produire 7 GWh de gaz renouvelable chaque année, soit l’équivalent de 70% de la consommation en gaz de cette commune de 6 500 habitants. En outre, elle devrait permettre d’éviter l’émission de 1 500 tonnes de CO2 chaque année et ce, sur une phase d’exploitation prévue pour 15 ans.

Ce projet représente un investissement de trois millions d’euros financé par Lorient Agglomération, l’ADEME et la Région Bretagne. Il vient s’inscrire dans les objectifs d’un plan climat voté en 2018 par la ville de Lorient, et qui vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre par 4 d’ici 2050. Pour cela, l’agglomération compte notamment sur une rénovation de son parc bâti, une réduction de 50% des consommations énergétiques et une augmentation rapide des déplacements à vélo.

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L’unité va bénéficier d’une phase d’observation de 1 500 heures afin de contrôler l’ensemble des paramètres de la machine et qualifier ses performances. L’entreprise Waga Energy, qui conçoit les « wagabox » n’en est pas à son premier coup d’essai. Depuis 2017, elle équipe déjà 6 décharges en France. Au début du mois de novembre, la jeune entreprise avait d’ailleurs annoncé une levée de fonds de 10 millions d’euros pour continuer son développement. Elle affiche l’ambition de devenir l’un des premiers producteurs de biométhane sur le territoire.

Le biométhane est une énergie renouvelable qui s’inscrit dans le cadre de l’économie circulaire et qui intéresse fortement les collectivités publiques et les industriels. le groupe ENGIE devrait mobiliser environ 800 millions d’euros dans les prochaines années sur ce sujet afin d’injecter au moins 10% de gaz vert dans les réseaux d’ici 2030.

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