Internet est devenue une pierre angulaire du fonctionnement de nos sociétés. D’une part car les usages personnels ne cessent de s’accroître avec notamment l’appétit grandissant des utilisateurs pour les messageries instantanées, le partage de photos et vidéos ou encore le streaming. Symbole de cette consommation, Netflix à lui seul représente environ un tiers du traffic Internet aux Etats-Unis.

D’autre part, car le Web supporte aujourd’hui l’essentiel nos systèmes financiers et bancaires, de transports et de communication. On estime qu’il y a ainsi un peu plus de 4 milliards d’individus qui ont accès à Internet actuellement.

Un chiffre qui devrait continuer d’augmenter au fur et à mesure que certaines zones sont équipées. Le nombre d’utilisateurs du Web a ainsi bondi de 34% en Afrique sur l’année 2017. De quoi faire exploser la part de la consommation d’électricité qu’occupe l’IT ?

electricité


Le Web est un des plus grands consommateurs d’électricité au monde

En effet, l’énergie nécessaire à la fabrication, le déploiement et la maintenance du secteur IT est effarante. Entre les devices (ordinateurs, smartphone, objets connectés), les réseaux et infrastructures pour les faire fonctionner, les data-centers…. On estime que l’empreinte énergétique du secteur IT pourrait correspondre à la consommation d’environ 10% de l’électricité mondiale. Plus que la production d’un pays comme la Russie. 

C’était notamment le cas en France en 2015 où le numérique représentait 12% de la consommation électrique du pays. Le stockage des données est notamment un point crucial de cette consommation. Les estimations sur l’augmentation des besoins en data-centers dans le monde tablent sur une chiffre 10 fois supérieur à l’existant.

Si rien ne change, cela pourrait correspondre à 13% de la consommation électrique mondiale uniquement pour stocker les informations contenues sur le Web. Si rien ne change car en vérité, plus les entreprises IT en sont conscientes, plus elles agissent en conséquence. 


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La responsabilité des entreprises du Web dans la transition énergétique

La course à un Internet vert est donc cruciale à l’heure de combattre le réchauffement climatique. Mais d’un point de vue social, ce pourrait même être un catalyseur pour accroître le développement des énergies renouvelables à grande échelle. 

Google et Apple, par exemple, revendiquent déjà une consommation électrique issue à 100% de sources d’énergies renouvelables. Elles entretiennent d’ailleurs une politique volontariste à ce sujet. Tout comme Facebook qui vient de dépasser les 50% d’électricité consommée à partir de sources renouvelables et prévoit d’atteindre les 100% d’ici fin 2020. Dans son sillage, Samsung et des dizaines d’autres grands noms de la tech suivent le mouvement.

D’ailleurs, en 2015, deux-tiers des contrats d’énergies renouvelables signées par des entreprises aux Etats-Unis l’étaient par des entreprises de la Tech. A l’heure où les politiques environnementales sont parfois longues à voir le jour, la responsabilité directe des entreprises dans la transition énergétique pourrait être de plus en plus importante.

Dans ce contexte, les géants de l’Internet ont un rôle à jouer. Omniprésents dans notre quotidien et sous le feu continu des projecteurs, les tendances qu’ils proposent sont souvent suivies. Au point de faire prendre un leadership dans la lutte contre le réchauffement climatique ?