La Perche est un projet créé par l’association Bien Mieux. Cette association Normande a été fondée en 2018 par Jeff Lubrano. Au travers de diverses actions, Bien Mieux a pour vocation de développer l’économie circulaire dans la région, et particulièrement autour du Perche. C’est alors en essayant de répondre à cet engagement environnemental que s’est développé ce concept de pailles… en paille !

Les pailles conçues par la Perche sont donc une alternative aux pailles en plastique, fléau des écosystèmes marins. La Perche, ce sont des pailles faites à partir de la paille produite dans Le Perche. En plus d’être biodégradables, elles sont aussi produites localement à partir d’ingrédients naturels et écologiques.

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Valoriser des sous-produits agricoles

Ces pailles naturelles sont faites à partir de seigle cultivé dans le Perche. Dans une logique de circularité, la production se fait non loin des espaces agricoles, et uniquement approvisionné par des champs de seigle qui sont agréés « agriculture biologique ».

En plus d’être certifiées agriculture biologique, les pailles La Perche ne subissent aucun traitement chimique et ne nécessitent pas de conservateurs lors de la fabrication. Cela signifie qu’elles sont entièrement biodégradables et compostables. Et pour limiter la quantité de déchets sur la ligne de production, les chutes de paille servent à concevoir des emballages, une initiative zéro déchet qui complète les actions de l’association. Enfin, elles sont lavables et réutilisables.

Proposées en magasins bio ou dans les épiceries vrac, les pailles La Perche s’inscrivent comme alternatives durables. Or, l’un des plus gros enjeux pour La Perche est de conquérir les marchés professionnels de la restauration comme les bars, les restaurants ou discothèques. Un bon moyen pour démocratiser les pailles naturelles et réutilisables.


Lutter contre la pollution plastique

Le plastique à usage unique, pailles incluses, constitue un réel danger pour l’environnement. En effet, on estime que 3,2 milliards de pailles sont jetées tous les ans. Comme pour d’autres objets à usage unique, il est nécessaire de repenser à la fois nos usages mais également nos comportements. En proposant des gammes de produits réutilisables, telles que des pailles, cela permet d’engendrer moins de pollution plastique.

La fondation Ellen MacArthur estime que, si rien ne change, « en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers du globe ». Pour limiter cette catastrophe environnementale, les États ont décidé d’agir. En France, Brune Poirson à initié la loi antigaspillage, tandis que l’Europe mise sur le Pacte Plastique qui vise à augmenter le recyclage du plastique mais également à promouvoir l’écoconception. C’est alors pour répondre aux préoccupations internationales que certains projets en faveur de l’économie circulaire, comme La Perche, voient le jour.

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