Créée en 2017 par Olivier Le Lann, ancien ingénieur de TESLA, EVA développe un VTOL (vertical take-off landing aircraft). Un mode de transport volant. Si dans un premier temps, la startup s’attaque au transport de marchandises, à terme, elle ambitionne de mettre en service des taxis volants.
Cette innovation est une solution pour décongestionner les axes routiers, fléau des zones urbaines. Ainsi, en 2019, la startup a lancé la production du premier drone de fret. Baptisé Valkyr, ce drone pour marchandises a vu le jour près de Toulouse, sur la base aérienne de Francazal. Il pourrait notamment être testé entre deux hôpitaux toulousains.
Un drone autonome et électrique
À l’instar d’un petit avion, ce drone de fret mesure 2 mètres de long sur 1 mètre de large. Grâce à des ailes rétractables et 24 rotors, l’appareil s’assure en stabilité et dispose d’un système de décollage et d’atterrissage vertical. 100% autonome et électrique, il pourrait révolutionner le transport de marchandises.
En effet, le trafic routier représente un réel challenge pour le secteur de la livraison. Retards de livraisons, pertes de temps pour livrer des zones excentrées, ces contraintes ne sont pas toujours optimisées. Avec une vitesse moyenne de 200km/h, le drone pourrait livrer, en un temps record, des zones rurales ou mal desservies. De plus, l’autonomie du drone peut réduire considérablement les coûts de main-d’oeuvre.
Le coût de la livraison pourrait être également réduit. En effet, l’appareil est 100% électrique, moins polluant et moins cher que le carburant. Pour améliorer son impact environnemental, EVA a conçu un modèle rechargeable en énergies renouvelables. Selon la demande et le type de transport, EVA peut produire des modèles fonctionnant à l’énergie solaire ou à l’hydrogène.
Pour faciliter le chargement des batteries, EVA a ajouté des infrastructures de stockage : the V-Station. Ce parking à drones peut accueillir jusqu’à 24 appareils. Cette station entièrement connectée permet également un gain de place important. Cette offre permettrait aux sociétés de transport d’augmenter leurs capacités, leur quotas de livraison, et donc leurs rendements.
Une solution pour décongestionner les axes routiers
En plus de proposer une solution innovante pour le secteur du transport, EVA s’attaque à un problème plus général : le trafic routier. La préoccupation première de la startup est de décongestionner les axes routiers. Un enjeu considérable lorsque l’on sait qu’un francilien a perdu, en moyenne, 163 heures dans les embouteillages l’année dernière.
Si réduire la part du trafic de marchandises représente une part infime du trafic routier, cela peut, néanmoins, avoir un effet plus général sur la qualité de vie. Réduction de la congestion des axes, amélioration du confort de vie urbain et de la qualité de l’air. Des avantages non négligeables lorsque l’on sait, qu’en France, 38% de la pollution de l’air est due au transport routier.
Le transport aérien en zone urbaine, aussi futuriste que cela puisse paraître, est un marché intéressant dans la transition écologique et le développement des villes durables. Alors qu’aujourd’hui, les essais se font sur les livraisons, le concept séduit outre-Atlantique. Un taxi-volant pourrait être testé prochainement dans les villes américaines.