Les 28 et 29 septembre 2022 derniers a eu lieu la première session de formation dispensée par Energy Formation sur le campus de Saint-Etienne-de-Montluc, en Loire Atlantique, destinée à former les professionnels à la maîtrise des risques liés à l’hydrogène. 12 professionnels des métiers du gaz ont ainsi bénéficié d’un accompagnement pratique et théorique sur les fondamentaux de l’hydrogène et les risques associés.

Un axe sur lequel compte accélérer l’organisme de formation dans un contexte de transition énergétique où l’hydrogène est présenté comme un véritable graal pour atteindre nos objectifs de développement durable. En complément de cette formation socle, Energy Formation prévoit ainsi 2 axes de développement de formations pour répondre aux besoins de la filière sur les infrastructures et la mobilité.

S’il fait rêver, c’est parce que l’hydrogène est ce qu’on appelle un « vecteur énergétique ». Une fois produit, il peut être stocké avant d’être utilisé. Il représente ainsi une piste intéressante pour le stockage de l’électricité renouvelable (malgré des pertes importantes à la production). En outre, ses usages sont nombreux, et notamment pour décarboner le secteur des transports ou de la production de chaleur tout en garantissant une autonomie énergétique aux pays capables d’en produire beaucoup.

C’est d’ailleurs là que réside le principal enjeu de l’hydrogène. Aujourd’hui, l’hydrogène est produit à 94% à partir d’énergies fossiles (gaz, charbon, hydrocarbures), ce qui en fait un vecteur énergétique polluant. Cependant, demain, d’importantes capacités de production d’électricité renouvelable (ou bas-carbone dans le cas du nucléaire) pourraient permettre de créer de l’hydrogène vert.

Un atout pour la filière du gaz renouvelable

Et pour le secteur du gaz, il représente une alternative intéressante pour le verdissement du secteur. D’ailleurs, l’étude de l’ADEME, « Un mix de gaz 100% renouvelable en 2050 ? » parue en 2018 démontre que le gaz peut devenir 100% vert et local d’ici 2050 grâce à la méthanisation, à la pyrogazéification et à ce qu’on appelle le power-to-gas, donc l’hydrogène. Ce dernier représenterait 30% de ce mix 100% vert.

De fait, outre le développement des technologies qui vont permettre d’industrialiser la production d’hydrogène vert – en particulier les électrolyseurs – la formation figure parmi les priorités identifiées par le gouvernement pour soutenir le développement de la filière. En effet, l’hydrogène est un gaz à part entière dont il faut connaître les caractéristiques afin de maîtriser les risques associés à sa production, sa distribution et ses usages.

D’autant qu’à horizon 2030, l’association France Hydrogène estime que plus de 100 000 emplois seront créés sur cette filière, qui mobilisera environ 80 métiers différents. Aussi, pour s’y préparer, de nombreux organismes et entreprises du secteur commencent à créer des parcours de formation. Outre GRDF via Energy Formation, c’est aussi le cas d’Air Liquide ou de Symbio, par exemple.

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