Les avancées remarquables de la technologie ces dernières années trouvent un écho favorable dans le domaine agricole afin d’aider les exploitants à optimiser la gestion de leurs exploitations, à réduire leurs consommations d’intrants ou d’énergies ou encore à améliorer leurs pratiques. En capitalisant sur le traitement de données, sur la reconnaissance d’images ou encore sur les progrès de la robotique, ce qu’on appelle l’agriculture de précision est en train de devenir une pratique incontournable dans les champs, en complément des approches agroécologiques.

Des technologies qui servent également à faire avancer la science et la recherche pour mieux connaître les plantes et leurs évolutions dans un contexte de changement climatique, mais aussi pour protéger les cultures et la flore des maladies ou des espèces invasives. Les Horizons vous propose cette semaine un focus sur quelques applications de ce type, ouvertes à la fois aux professionnels et aux particuliers, pour participer à la protection des plantes et des cultures.

PlantNet, l’incontournable « shazam » des plantes

PlantNet est une application mobile créée en 2009 par 4 organismes de recherche : le Cirad, l’INRAE, l’Inria et l’IRD. Basée sur des technologies de reconnaissance d’images, PlantNet permet, à partir d’une simple photo, de reconnaître n’importe quel type de plante et d’en partager les informations. Son utilisation est notamment pertinente pour suivre l’évolution de la flore mondiale. Elle est utilisée par des millions d’utilisateurs, particuliers comme professionnels et trouve également son utilité dans des domaines tels que la recherche, l’éducation, l’agronomie ou encore l’éco-tourisme. Avec plusieurs dizaines de millions d’observations collectées depuis sa création, l’application a permis de créer l’une des bases de données les plus importantes au monde sur les plantes.

Pour en savoir plus, c’est par ici


Vigil’encre, un outil pour prévenir l’encre du châtaignier

Les scientifiques de l’Inra ont développé une application mobile dédiée à la fois aux particuliers et professionnels afin d’identifier et de suivre la santé des châtaigniers. En particulier pour mieux connaître et anticiper le développement de l’encre du châtaignier, considéré aujourd’hui comme le principal frein à la culture du châtaignier en France et en Europe. D’autant que, dans un contexte de changement climatique, les conséquences de cette maladie devraient s’accroître. Il s’agit d’agent pathogène qui détruit les racines des châtaigniers et augmente leur stress hydrique. Toujours grâce à un accompagnement photographique, l’application permet donc de reconnaître un châtaignier mais aussi les différents symptômes de ses maladies, dont l’encre. Un protocole est également proposé aux volontaires pour prélever des échantillons et les envoyer au laboratoire pour qu’ils soient étudiés. Ces données permettent ensuite d’évaluer la répartition de la maladie de l’encre et d’appliquer des mesures localisées pour y faire face.

Découvrir le site de Vigil’Encre


Ephytia, une plateforme pour identifier les maladies des plantes

La technologie comme outil pour permettre de suivre et de prévenir les maladies des plantes : c’est la genèse de Di@gnoplant, plateforme qui regroupe en réalité 8 applications développées pour identifier les différentes maladies qui touchent les tomates, salades, melons, courgettes, vignes, les plants de tabac ou encore les pommiers et pruniers. En parallèle, elle agrège également un outil de biocontrôle pour identifier, mieux connaître et mieux gérer les principaux ravageurs et auxiliaires de cultures.

Voir le site web de la plateforme


Agiir, une plateforme participative pour signaler les insectes invasifs

La chenille processionnaire du pin, le frelon asiatique à pattes jaunes, la pyrale du buis et la punaise diabolique : c’est pour étudier la présence en France de ces 4 insectes invasifs et nuisibles pour les cultures que l’application Agiir a été créée. Conçue comme une application de science participative, elle permet aux particuliers comme aux professionnels de renseigner les chercheurs sur la répartition de ces insectes afin d’aider à la mise en oeuvre de mesures de protection des cultures.

Voir l’application par ici

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