Cela fait plus d’un an que le Premier ministre Edouard Philippe présentait le plan « Vélo et mobilités actives ». Un projet dont le but est de faire du vélo un mode de transport à part entière et une véritable alternative à la voiture individuelle. À l’heure de la transition écologique, il vise notamment à tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien d’ici 2024. Et il commencer à se structurer officiellement.

En effet, développer la pratique du vélo est devenu une nécessité pour les collectivités territoriales qui ont l’obligation de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Il existe de nombreux exemples en Europe où cette transition de la voiture au vélo s’est opéré avec réussite. C’est le cas d’Utrecht, mais aussi Copenhague ou Nimègue par exemple.

Ainsi, l’objectif français est de hisser la part modale du vélo de 3% à 9 % dans les années à venir. Un objectif modeste mais réalisable, et qui s’articule autour de quatre grandes orientations : la sécurisation des déplacements à vélo, la lutte contre le vol, la mise en place d’un cadre fiscal incitatif et la promotion d’une véritable culture du vélo. 

 

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piste cyclable et voie de bus


43,7 millions d’euros pour les collectivités locales

Le plan vélo s’inscrit dans la programmation des infrastructures du projet de loi d’orientation des mobilités. Parmi les mesures clés de ce projet, le gouvernement avait notamment annoncé la mobilisation de 350 M€ pour la création d’un « fonds mobilités actives ». Un fonds consacré au cofinancement par l’Etat, en partenariat avec les collectivités locales, d’infrastructures cyclables. Il est par exemple consacré à l’amélioration des pistes et discontinuités, qui pénalisent la sécurité et la qualité du trajet des cyclistes.

Dans ce cadre, le ministère de la Transition écologique et solidaire a lancé le 13 décembre 2018 l’appel à projets « Fonds mobilités actives – Continuités cyclables » afin d’identifier les projets dans les territoires éligibles à ce financement. Début septembre, les 152 premiers projets retenus dans le cadre de cet appel à projets ont été dévoilés.

Avec 275 dossiers déposés par 170 collectivités ou sociétés, le résultat de cet appel à projets confirme l’engagement fort des territoires dans la mise en place d’infrastructures pour le vélo. Les 152 dossiers lauréats, couvrant 111 territoires, vont bénéficier d’une aide totale de 43,7 millions d’euros de subventions, pour la réalisation de projets d’aménagement cyclables variés et utiles, comme la création de passerelles, la réhabilitation de ponts ou de tunnels, la sécurisation des franchissements de carrefours complexes, etc.

Une attention particulière a été apportée aux projets en outre-mer, aux projets qui visent à désenclaver des zones rurales isolées, ou qui cherchent à dynamiser par le développement des mobilités à vélo des villes ou des quartiers dévitalisés (par exemple les territoires intégrés au programme « Action cœur de ville » ou les quartiers prioritaires de la politique de la ville).

« Pour la première fois, l’État s’engage financièrement aux côtés des collectivités dans le financement des infrastructures pour les mobilités actives. C’est le signe de l’importance que nous accordons à développer ce pilier de la mobilité propre dans les territoires. L’engouement autour de cet appel à projets témoigne que le vélo est en train d’entrer pleinement dans les mentalités et les politiques publiques », a souligné Élisabeth Borne. 

 

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