La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) a été mise en place par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV – 2015) sous le quinquennat de François Hollande. Elle établit les priorités d’action du gouvernement en matière d’énergie pour les dix années à venir.
Dans un souci d’agilité, elle est actualisée tous les 5 ans. La programmation actuelle (période 2018-2028) fixe ainsi des objectifs pour le développement des filières de production d’énergies renouvelables (chaleur et électricité) aux horizons 2023 et 2028.
Que dit la PPE sur la production de chaleur et froid renouvelable pour 2023 et 2028 ?
Biomasse, pompes à chaleur aérothermiques et réseaux de chaleur constituent les trois principales sources de production de chaud et froid d’origine renouvelable en France. D’ici 2023, c’est notamment la biomasse qui représentera près de 70% de la production.
D’ici 2028, on constate cependant une évolution de la production avec davantage de biométhane, dont la production devrait être multipliée par 3 entre 2023 et 2028. Dans une mesure moindre, la production de chaleur via la géothermie de surface devrait également doubler sur cette période, mais sa part dans le mix global reste tout de même relative. Enfin, la part de la biomasse dans la production de chaleur d’origine renouvelable restera largement majoritaire. Pourtant, la biomasse possède des externalités négatives qui ne sont pas négligeables : émissions de CO2 induites par un problème de traçabilité et un cycle carbone qui est loin d’être neutre.
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Que dit la PPE sur la production d’électricité renouvelable pour 2023 et 2028
En ce qui concerne l’électricité renouvelable, les chiffres de la PPE sont ici exprimés en puissance installée en GW. Sans surprise, le solaire photovoltaïque et l’éolien offshore sont les deux sources qui progressent le plus. Pour l’éolien offshore, les premiers parcs devraient voir le jour en 2022. L’hydroélectricité, quant à elle, ne verra pas ses capacités évoluer (elles sont déjà à saturation) et sa part dans le mix électrique renouvelable devrait donc diminuer au fur et à mesure que les autres sources de production augmentent.
