En scannant votre produit avec ScanUp, vous pouvez connaître son degré de transformation, son Nutri-score, ses valeurs nutritionnelles, ses additifs, ses allergènes ou encore ses labels. Vous pouvez ensuite l’ajouter à votre liste de courses sur l’application ou rechercher un produit équivalent mais plus sain dans le catalogue. La jeune entreprise créée en 2017 apporte ainsi de la transparence sur les produits de grande consommation afin d’aider les consommateurs à mieux se nourrir.
Une manière d’aller vers la nutrition personnalisée, une des grandes tendances de la Foodtech ces derniers temps. Scanup se rapproche ainsi des applications comme Yuka ou OpenFoodFacts. Elle va cependant plus loin en permettant aux consommateurs d’interagir directement avec les marques. Via l’application, ils ont ainsi la possibilité de développer de futurs produits alimentaires avec certaines marques en votant pour les caractéristiques souhaitées ou en testant des produits. Une innovation d’usage pour recréer du lien entre les consommateurs et les marques.
Lutter contre l’ultra-transformation
L’ultra-transformation des produits semble avoir des airs de nouvelle crise alimentaire… Il y a certaine urgence à sensibiliser les consommateurs et à lutter contre ce fléau. Aujourd’hui, 50% des produits vendus en grandes surfaces seraient ultra-transformés. Et ce phénomène a de quoi inquiéter : selon une récente étude française menée sur 45 000 adultes entre 2009 et 2017, la consommation de produits ultra-transformés peut avoir de réelles conséquences néfastes sur la santé (maladies chroniques, cancers).
Un fléau sur lequel se positionne ScanUp, en co-créant des produits responsables avec les marques industrielles. ScanUp permet aux consommateurs de voter pour les caractéristiques notamment éthiques des produits de demain, tout en se portant garant d’une formulation du produit sans marqueur d’ultra-transformation pénalisant. L’application permet également d’identifier en un clin d’œil les produits ultra-transformés en scannant le code-barres des produits.
« Notre volonté est d’améliorer la qualité des produits de grande consommation en évitant l’ajout de marqueurs d’ultra-transformation comme les additifs par exemple. Pour cela, nous pensons que les consommateurs ont un véritable rôle à jouer. Nous les mettons donc en lien direct avec les industriels afin de les pousser vers des formulations de produits plus clean. Nous nous réservons le droit de refuser un projet de co-création si la marque ne s’engage pas à éviter les marqueurs d’ultra-transformation» explique Caroline Péchery, co-fondatrice de ScanUp.
Redonner du pouvoir aux consommateurs grâce à la technologie
ScanUp s’inscrit de cette manière dans une tendance de fond portée par de nombreux acteurs aujourd’hui et qui vise à faire de la transparence l’un des piliers d’un « nouveau » capitalisme qui serait plus sain et raisonné. À l’image par exemple de ce que propose la marque Joone qui a été la première marque au monde a publier spontanément et de manière automatique les analyses toxicologiques des produits d’hygiène et cosmétique qu’elle fabrique.
Une appétence pour la transparence et la co-création qui rejoint également ce que propose par exemple l’association UFC-Que Choisir avec son application Kelcosmetic, comme nous l’expliquait récemment son président Alain Bazot : « Aujourd’hui, on abreuve le consommateur d’offres dont on ne peut pas vérifier la réalité. Alors que si on arrive à inverser les choses et à créer un marché de la demande, on rééquilibre cela. C’est de la construction participative où l’on dit ce qu’on veut, on part des valeurs qu’on souhaite ».
Grâce à son application, ScanUp apporte ainsi une réponse à cette demande des consommateurs. Une manière aussi de répondre à la crise de confiance qui s’est installée entre les marques et les consommateurs ces dernières décennies. Actuellement, seuls 16% des Français considèrent que les marques donnent assez d’informations sur les conditions de fabrication de leurs produits.