Ne les appelez plus « nouvelles mobilités », car les modes de déplacement du futur ne sont plus de la science-fiction, mais une réalité déjà bien ancrée, et un secteur davantage à la recherche de maturité que d’expérimentation. Il y a quelques années, pourtant, ils étaient des pionniers, ceux qui envisageaient des lendemains où le véhicule individuel propulsé aux énergies fossiles n’existerait plus. Et en (très) peu de temps, ils nous ont prouvé que les alternatives existaient.

Parmi ces pionniers, on peut citer par exemple Bertrand Fleurose, qui lançait en 2016 – vraiment, ça n’est pas si lointain – un service de location de scooters électriques dans Paris. Mais il y a trois ans, les véhicules électriques, on en parlait beaucoup moins, c’était un pari. D’ailleurs, à l’époque, le salon Autonomy était lui aussi une jeune pousse prometteuse, à peine sortie de terre, et lui aussi un pari. Un pari réussi puisque le salon attire désormais des centaines d’entreprises, de speakers, des partenaires prestigieux, et des milliers de visiteurs réunis dans la Grande Halle de la Villette. 8 000 visiteurs l’année dernière. Rien que ça.

partenariat Uber Cityscoot


Intermodalité et partenariat Uber / Cityscoot

Alors, 3 ans après son lancement réussi à Paris, c’est donc naturellement lors du salon Autonomy qu’on a retrouvé Bertrand Fleurose, le fondateur de Cityscoot. Il en a profité pour effectuer une annonce majeure… à savoir un partenariat avec le géant américain Uber. Ainsi, après les VTC, après avoir fait l’acquisition des vélos et trottinettes électriques de la marque Jump, l’application Uber s’enrichit donc d’une nouvelle offre de mobilité. Ce qui continue de rendre sa plateforme encore plus multimodale, plus complète, grâce à ce qui se fait de mieux en matière d’alternatives à la voiture individuelle.

L’intermodalité, ce créneau sur lequel se positionne Uber, c’est le pari de combiner plusieurs types de mobilités sur un seul trajet, dans l’optique de réduire l’usage de la voiture individuelle polluante. Une notion essentielle à la réussite de la transition écologique car le transport figure parmi les principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre, de particules fines, de dioxyde d’azote et même de microparticules de plastiques.

Au coeur du salon Autonomy, il a donc été question de toutes les alternatives permettant de rendre la mobilité davantage durable. On a parlé de véhicules électriques et de bornes de recharge, évidemment. On a parlé de la Loi Orientation des Mobilités, évidemment. On a aussi rencontré des acteurs du covoiturage, à l’image de Klaxit et d’EcoV, prompts à nous rappeler qu’ils travaillent avec les collectivités locales pour faire du covoiturage une nouvelle offre de transport public. Ce qui est très bien, car on a pas beaucoup entendu parler de métro, de tramway ou de bus, par ailleurs. Ce qui est dommage.

 

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vélo mobilité en ville


Des innovations centrées sur les mobilités douces

Mais ce qui nous a surpris, surtout, c’est l’engouement rencontré sur le salon pour les mobilités douces. On pouvait s’attendre à une surenchère technologique concernant les véhicules autonomes ou électriques. En vérité, ce sont les vélos et les trottinettes qui ont fait sensation. D’ailleurs, une question brûlait toutes les lèvres des professionnels présents sur le salon : « l’appel d’offres de la Mairie de Paris pour le choix des opérateurs de trottinettes en free-floating sera t’il dévoilé pendant le salon ? « . Non, il ne l’a pas été.

Alors on s’est consolé en allant à la découverte de toutes ces jeunes entreprises qui veulent sensibiliser aux mobilités douces, faciliter et démocratiser la pratique du vélo, sécuriser et rassurer les cyclistes et usagers de la trottinettes et, in fine, faire en sorte que ces mobilités deviennent un réflexe pour nos générations, et surtout pour les générations futures.

Telle une caverne d’Ali Baba, le salon Autonomy a ainsi été l’occasion de découvrir de multiples produits et services innovants : Teebike, par exemple. Une start up qui veut transformer n’importe quel vélo en vélo électrique grâce à une roue avant connectée. On a rencontré aussi Géovélo, une application GPS dédié aux cyclistes. On a découvert que Zoov emboîte les vélos les uns aux autres pour en charger plusieurs avec une seule borne, ce qui est malin. Et puis on a assisté, ébahi, à la démonstration du suédois Hövding. Cette marque au nom de meuble Ikéa est en réalité un extraordinaire airbag pour vélo. On vous laisse juger par vous-même avec la vidéo ci-dessous.

Et puis, l’année prochaine, si vous voulez découvrir par vous-même comment les mobilités de demain s’inventent aujourd’hui, passez donc une tête sur le salon Autonomy !