Le Bilan électrique de l’année dernière, publié par RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, démontre une nouvelle fois que l’essor des énergies renouvelables contribue de manière significative à la décarbonation de notre mix-énergétique. Ainsi, en 2023, 92,2% de la production électrique française provenait de sources bas-carbone. Un niveau jamais atteint auparavant qui fait de la France l’un des pays les plus avancés en matière d’électricité bas-carbone.
Si l’hexagone s’appuie évidemment sur son parc nucléaire et sur une puissance hydroélectrique historique, les énergies renouvelables ont également joué un rôle crucial dans cette transition énergétique, enregistrant des performances remarquables. En 2023, la production totale d’énergies renouvelables et de récupération électriques a atteint un niveau sans précédent de 140,8 TWh.
31% de notre consommation électrique provient des renouvelables
Dans le détail, la production hydroélectrique a enregistré une hausse significative de 18%, atteignant 58,2 TWh, suivie par la production éolienne à 50,7 TWh, en augmentation de 31%. La production solaire a également contribué de manière notable avec 21,5 TWh, affichant une croissance de 16%. Le thermique renouvelable, principalement basé sur la biomasse et le biogaz, ainsi que la valorisation des déchets, ont généré 10,4 TWh. Au total, les énergies renouvelables ont représenté 31,6% de la consommation d’électricité métropolitaine.
« Ces bonnes performances sont le reflet de l’accélération des raccordements des énergies renouvelables, notamment avec les premiers parcs éoliens en mer en service et l’accélération des raccordements pour le solaire photovoltaïque qui dépassent désormais les 3 GW/an » explique Jules Nyssen, Président du Syndicat des énergies renouvelables dans un communiqué.
Une des conséquences les plus positives de cette transition énergétique est le recul significatif des énergies fossiles. Grâce aux énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à la consommation électrique en France ont chuté de 46%, évitant ainsi l’émission de 13 Mt de CO2. Ces bénéfices s’étendent au-delà des frontières françaises, avec une contribution importante aux réductions d’émissions en Allemagne (-11 Mt) et en Italie (-5 Mt) grâce aux exportations décarbonées.
Ces résultats confirment une fois de plus l’impact majeur du développement des énergies renouvelables françaises sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre, aussi bien à l’échelle nationale qu’européenne.