La conception de véhicules autonomes est en plein boom. Le sujet est porté par des entreprises hautement technologiques comme Tesla, ou encore Google (Waymo) et Uber qui se livraient récemment à une féroce concurrence sur ce sujet. Il est aussi pris en main par la plupart des grands noms de l’automobile. Mais dans le domaine du transport collectif, au delà des exemples de rames de métro automatisés qu’on peut trouver à Paris, peu d’annonces ont été faites sur ce thème.
Mais voila que la SNCF sort du bois en ce mois de septembre 2018 afin d’annoncer qu’elle souhaite « développer d’ici à 5 ans des prototypes de trains autonomes ».
Différents degrés d’autonomie pour le transport ferroviaire
Le projet est-il de se diriger vers des trains entièrement automatisés ? Le transport de passager sans présence humaine à bord peut faire peur. Mais cela existe déjà dans le métro parisien sur les lignes 1 et 14. En vérité, il y a différents stades d’automatisation qui sont possibles en ce qui concerne le train.
D’abord, un système où l’ordinateur de bord assiste la conduite du personnel naviguant. C’est la forme la plus simple à mettre en place. Dans ce cas de figure, l’IA communique avec les systèmes de signalisations sur les voies et prend notamment en charge les phases d’accélérations et de ralentissement du train. L’objectif de cette conduite assistée est d’optimiser la fluidité de la circulation sur les lignes très fréquentée.
Il y a aussi des systèmes permettant une conduite entièrement réalisée par l’ordinateur de bord. Dans ces cas là, il peut y avoir absence de conducteur. Il peut aussi y avoir des conducteurs dont le rôle consiste à prendre le relais en cas de panne.
Des prototypes entièrement automatisés d’ici 2023
L’ambition de la SNCF sur ce sujet est notamment de mettre en circulation des trains de fret de marchandises qui seraient quasi-autonomes en 2020 et totalement automatisés d’ici 2023. Pour ce faire, l’entreprise compte travailler avec un consortium de firmes présentant des compétences variées. La conception de trains autonomes passe par un savoir-faire à la fois informatique et industriel.
Un premier groupement est ainsi composé d’Alstom, Altran (une SSII) et Apsys (une filiale d’Airbus). Sa mission sera de concevoir un prototype de train de fret de marchandise autonome. Un second groupement est composé entre autres de Bombardier, Bosch et Thalès. Il travaillera lui à la conception d’un TER automatisé.