L’association professionnelle France Énergie Éolienne (Fee) était l’association et le porte-parole historique des entreprises de l’énergie éolienne en France. Fondée en 1996, elle rassemble plus de 300 membres, dont les professionnels de la filière française qui ont construit plus de 90% des turbines installées sur le territoire.
Elle vient d’annoncer, ce mardi, un changement profond dans son ambition : celle de ne représenter les énergies renouvelables dans son ensemble et de ne plus être cloisonnée uniquement sur l’éolien. De fait, l’association s’appelle désormais France Renouvelables.
«Le contexte climatique, social et économique nous impose la responsabilité de penser le système de façon globale et intégrée, et non plus chacune de ses composantes séparément», explique la présidente de l’association, Anne-Catherine de Tourtier. «Pour résoudre à la fois notre crise de souveraineté énergétique tout en décarbonant nos usages et en protégeant le pouvoir d’achat des Français, il apparaît évident que les acteurs concernés ne peuvent plus travailler comme avant».
Aujourd’hui, tous les scénarios prospectifs de transition énergétique (RTE, ADEME, négaWatt) ou de prévisions d’investissements à moyen-long terme pour les énergies renouvelables intègrent l’éolien comme élément clef, mais aussi les autres énergies renouvelables.
L’organisation souhaite donc élargir son action au-delà de la seule filière éolienne, pour pousser désormais la montée de toutes les renouvelables électriques (éolien, solaire, barrages…), notamment en œuvrant au développement des capacités de stockage et de flexibilité nécessaires à l’essor de ces énergies.
Pour accélérer la transition énergétique, France Renouvelables « a la conviction qu’il faut aujourd’hui apporter une vision systémique du déploiement des renouvelables électriques, du stockage, de la flexibilité et du cadre économique et réglementaire »explique l’association, qui a voté mardi ce changement de statut à 92% de ses adhérents.
L’association rejoint ainsi l’autre grand représentant du secteur, qui est le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui couvre toutes les énergies vertes (pas seulement électriques, mais aussi le bois, les biodéchets, la géothermie, etc.). France Renouvelables compte à ce jour environ un tiers d’adhérents en commun avec le SER. La complémentarité entre les deux organisations devrait ainsi permettre de faciliter la promotion et le développement des énergies renouvelables à l’avenir sur le territoire.