Le réseau social professionnel LinkedIn a récemment dévoilé les conclusions de son rapport intitulé « Verdissement de l’économie : où en est la France ? » mettant en lumière la montée en puissance des compétences vertes au sein de la population active française. Ce rapport, constitué d’une vingtaine de pages, offre un aperçu détaillé de l’évolution des compétences.
Selon les données du réseau social, la France connaît ainsi une progression significative des compétences vertes au cours des dernières années. Entre 2018 et 2023, la part de ce que l’entreprise américaine appelle des « talents verts » a considérablement augmenté parmi les 27 millions de membres français inscrits sur la plateforme : une croissance notable de 38%. Au total, 14% des membres actuels sont ainsi catégorisés en tant que talents verts.
En parallèle, le réseau social souligne que les employeurs sont aussi de plus en plus demandeurs de ces métiers liés au développement durable. Près d’une offre d’emploi sur 5 publiée en France sur LinkedIn mentionne désormais des compétences vertes, définies comme des connaissances ou des savoir-faire en lien avec l’environnement.
Une prédominance du secteur de l’énergie
Le rapport met en évidence une diversité de secteurs mobilisant les compétences vertes à des degrés variés en France. En comparaison avec la moyenne mondiale, plusieurs secteurs de l’économie française affichent une utilisation supérieure de compétences vertes, notamment dans le transport, l’industrie manufacturière, l’enseignement, et la construction. À noter que le secteur de l’énergie, et notamment des énergies fossiles, concentre près de 22% de ces talents verts français.
Cette prédominance de secteurs polluants dans les métiers « verts » est liée aux critères utilisés par Linkedin pour définir ses compétences vertes, qui regroupent des savoir-faire et des compétences assez larges. Par ailleurs, il est important de noter que les données de LinkedIn, bien que fournissant des insights précieux, sont déclaratives et peuvent être sujettes à caution. En dépit de cela, le rapport souligne une tendance positive vers l’intégration croissante des compétences vertes au sein de la population active en France.