Le Giec ne cesse de nous prévenir depuis des années : le réchauffement climatique entraîne une hausse de la fréquence et de l’intensité des épisodes climatiques extrêmes : sécheresses, canicules et dômes de chaleurs, pluies « flash », tempêtes et ouragans, gel, etc. Des épisodes qui entraînent à leur tour des catastrophes naturelles (inondations, incendies) et qui ont des répercussions sur l’agriculture et l’alimentation, sur notre système électrique, sur la biodiversité et nos infrastructures. Bref, le réchauffement climatique, si nous n’agissons pas, va causer des dégâts matériels qui coûtent extrêmement cher aux assureurs. Au point de faire chuter l’économie mondiale ?
D’après Swiss Re, le deuxième plus gros réassureur au monde, le réchauffement climatique pourrait donc nous coûter 23 000 milliards de dollars d’ici 2050. Ce sont notamment les pays en voie de développement qui subiront ces coûts. Mais les récentes catastrophes de 2021 (incendies, inondations) prouvent bien que l’Europe, la Chine, la Russie ou encore les USA ne seront pas épargnés.
Les 6 premiers mois de 2021 ont déjà coûté 117 milliards de dollars (dont 77 milliards de dégats non-assurés) et ce, sans prendre en compte les incendies de cet été ni les dégâts causés par l’Ouragan Ida. Alors que l’hiver dans l’hémisphère nord est propice à de nombreuses tempêtes et que l’été, dans l’hémisphère sud, sera propice aux sécheresses et incendies, ce chiffre pourrait encore augmenter et l’année 2021 va probablement coûter plus cher encore aux sociétés d’assurances. Mais jusqu’à quel point ?
Lors de la COP21, l’ancien patron d’Axa, Henri de Castries, prédisait qu’un monde à +2°C ne serait sans doute pas assurable. D’où l’urgence de travailler à la fois à contenir le réchauffement climatique à un niveau acceptable, c’est-à-dire en dessous de 2°C. D’où l’urgence, également, de développer très rapidement des solutions d’anticipation et d’adaptation à ces évènements climatiques extrêmes.