Chaque année, SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, organise un concours autour de l’Hyperloop. L’idée est de permettre – essentiellement à des équipes universitaires – de faire avancer la recherche sur ce mode de ce train du futur. En effet, de nombreuses contraintes techniques nécessaires à la mise en service de l’Hyperloop ne sont pas encore levées.
En 2018, c’est la vitesse de l’Hyperloop qui était au centre du concours. Et ce sont trois équipes européennes qui se sont distinguées sur ce sujet. Le vainqueur est Allemand, avec un joli record de vitesse. Les deux autres finalistes sont Suisses et Hollandais.
Hyperloop : Aller toujours plus vite
Le but du concours en cette année 2018 était de mettre l’accent sur la vitesse. La promesse de l’Hyperloop, c’est de créer un transport capable d’aller à 1 200 Km/h. Sans ce formidable rêve d’aller plus vite que les trains les plus rapides, le projet n’a aucun intérêt. Jusqu’à récemment, la vitesse de l’Hyperloop – record établi par l’entreprise Virgin Hyperloop One – était de 387 Km/h. C’est à dire presque 200 km/h de moins que le record du TGV. Un poil décevant.
Mais dans ses locaux de Hawthorne, en Californie, l’entreprise Space X organisait cet été la 3ème édition de son grand concours Hyperloop Pod Competition. Des centaines d’étudiants venus du monde entier, mais surtout des plus prestigieuses universités, ont chacun fait la démonstration de leur créativité et leur talent.
WARR Hyperloop, l’équipe Allemande de l’Université Technique de Munich s’est illustrée avec un nouveau record de vitesse. Son « pod » ayant atteint les 457 Km/h. Une prouesse de leur module – sponsorisé par Airbus – qui n’est pas sans rappeler que l’Europe reste une puissance majeure en terme d’ingénierie.
Europe vs Etats-Unis : qui va gagner la course ?
A la base de l’Hyperloop, il y a un livre blanc écrit par le fantasque entrepreneur Américain Elon Musk. Son « manifeste » visait à créer un cinquième mode de transport après le bateau, la voiture, le train et l’avion. Il invitait les ingénieurs du monde entier à s’accaparer le sujet et le mettre sur pied.
Très vite, ce sont surtout des acteurs Américains qui ont pris le lead sur le sujet. Le plus réputé étant peut être le milliardaire Richard Branson, fondateur de Virgin. Il dirige actuellement l’entreprise Virgin Hyperloop One.
Mais l’Europe possède un savoir-faire historique en terme d’aéronautique : Airbus, ArianeEspace, et toutes ses marques automobiles le prouvent. Aussi, le vieux continent ne se laisse pas distancer sur ce sujet innovant. Mieux, elle est même au coeur du système.
WARR Hyperloop, l’équipe d’étudiants allemands vient donc de le prouver avec son record de vitesse. Les équipes des universités de Delft aux Pays-Bas et de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) qui sont les deux autres finalistes du concours, montrent également le talent des étudiants européens. Pas en reste, une équipe Irlandaise avec son projet Eirloop a également obtenu un prix de l’innovation lors de ce concours.
Les Français sont-ils absents du jeu ? Pas réellement. La SNCF est par exemple actionnaire du projet Virgin Hyperloop One. A Toulouse, c’est une autre société Américaine – Hyperloop Transportation Technologies – qui y a ouvert un centre de R&D. Et une autre société, Transpod, est désormais présente à Limoges. A sa façon, l’hexagone participe à la grande marche.
Les plus belles promesses sont celles qui sont annoncées au plus tôt. Il paraît que l’Hyperloop pourrait être opérationnel pour 2020. Alors, à votre avis, le premier à le mettre en service sera t’il Américain ou Européen ?