C’est quoi le Lidar ?

LIDAR (Light Detection and Ranging) est traduit en français par “détection et estimation de la distance par la lumière« . C’est une technique de mesure de la distance qui repose sur l’analyse d’un faisceau lumineux (généralement un laser). On mesure le délai entre l’envoi du faisceau lumineux et le moment où il revient à son émetteur (ce qui signifie qu’il est réfléchi par un objet rencontré sur sa route). À ce moment, il est possible de calculer la distance entre l’émetteur du faisceau lumineux et l’objet qui en a renvoyé l’impulsion.

De cette manière, le LIDAR permet de cartographier de manière précise certaines zones, et cela a des applications intéressantes. Il s’agit d’un système similaire au radar (qui utilise les ondes radio) ou au sonar (qui utilise les ondes accoustiques). C’est grâce à cette technologie, notamment, que les véhicules autonomes peuvent se repérer.


Et pour aller plus loin

À l’heure actuelle, la majeure partie des industriels qui travaillent sur des projets de voitures autonomes se sont emparés de cette technologie. Ces voitures sans conducteurs ont donc un faisceau laser qui balaie en permanence l’environnement du véhicule. Chaque obstacle rencontré est analysé par des algorithmes qui permettent de reconstituer les formes en temps réel. Et voilà comment fonctionnent les “yeux” des véhicules autonomes. Récemment, le Lidar était d’ailleurs au centre d’un conflit juridique entre Waymo (firme appartenant à Google) et Uber. Mais la Silicon Valley n’est pas la seule à s’intéresser à cette technologie. General Motors et Ford ont racheté des entreprises spécialisées sur ces projets. Il semblerait que tout le monde s’arrache le Lidar.

Utiliser des optiques incapables de lire des panneaux de signalisation n’a aucun sens

Elon Musk


Tout le monde ? A une exception près puisque Elon Musk, le fondateur de Tesla, compte sur d’autres modèles pour permettre à ses véhicules de “voir”. Il considère le Lidar comme une technologie trop onéreuse. Par ailleurs, il juge “qu’utiliser des optiques incapables de lire des panneaux de signalisation n’a aucun sens”. Reste que pour le moment, il s’agit de la technologie probablement la plus performante pour les projets automobiles. Mais aussi pour d’autres applications touchant l’agriculture, ou encore l’archéologie.


Cartographie, Topographie et défense de l’environnement

Le Lidar est surtout connu pour des applications moins “hype” que celle des voitures autonomes. Inventé dans les années 1960, il a permis de cartographier et d’étudier la Lune. Plus récemment, il a aussi été utilisé pour détecter des vestiges de la civilisation Maya enfouis sous la canopée du Guatémala. De la même manière qu’il a permis de mettre à jour une forteresse viking au Dannemark. 

Car le Lidar permet d’effectuer des relevés topographiques d’une précision inégalée. Il a fait ressortir aussi bien les vestiges d’une ferme gallo-romaine ici et, à côté, un impact d’obus probablement tombé pendant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l’ONF travaille par exemple à des projets permettant – grâce au Lidar – d’optimiser la gestion des forêts. L’idée étant d’analyser des liens potentiels entre l’utilisation ancienne des sols et la fertilité actuelle des peuplements d’arbres qui s’y trouvent.

Le Lidar permet également, en cartographiant les territoires, de mieux comprendre et anticiper certains phénomènes comme par exemple les risques d’inondations. Et demain, peut-être équipera t’il les drones et robots qui sillonneront nos villes et nos champs ? 

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